Licenciements de travailleurs, baisse de recettes et de la production, etc., les coupures intempestives du courant cassent les ailes des petites et moyennes entreprises. Reportage sur un phénomène qui menace l’emploi au Mali.
A l’ONG Agro-business, Coopérative Dambé Dianwali, à Banankabougou, le constat est amer. Spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de viande de poulet de chair, œufs et lait, rien ne marche dans ses points de vente plongés dans le noir.
“Avec la coupure, nos recettes baissent. Dans les normes, nous pouvons vendre 200 000 F CFA par jour. Une fois le courant est coupé nos poulets de chair perdent automatiquement de poids. Le lait se dénature”, confie Moriba Doumbia dit Papson vendeur au point focal de Banankabougou.
A 100 m de la Cour d’appel de Banankabougou, officie un photographe. Son jugement est implacable : “Les activités sont au ralenti. Le surplace est impossible. Sans électricité nous ne pouvons rien faire. A cause de la coupure, mes revenus ont chuté jusqu’à 1000 F CFA. Dans les normes, je pouvais gagner plus de 15 000 F CFA par jour. Tous les matériels sont électriques et quand le courant n’est pas là, nous ne savons plus quoi faire”.
Ce constat est partagé par Boubacar Diané, chef d’atelier de couture. Dans son secteur, les habitants tombent souvent dans le noir 24/24. “24/24, Je dois des explications à mes clients, parfois certains ne comprennent pas. Il est impossible de parler de recettes, moi je pense qu’on parle de recettes lorsqu’on a la possibilité de travailler, mais si tel n’est pas le cas, alors quoi dire. Nous ne pouvons pas parler de revenus. Il m’arrive souvent de remercier certains de mes apprentis. Et je suis dans l’obligation puisse que je ne gagne rien”, conclut notre interlocuteur.
Pour Zakarya M. Touré, directeur du Centre africain de prévention des risques professionnels, les pouvoir publics doivent analyser cette situation. Dans ce monde où la compétitivité est devenue le seul credo pour un développement durable, les autorités doivent agir rapidement en mettant en place les mesures d’accompagnement.
Ce problème a mis beaucoup d’entreprises sur cale. La prise en compte de cette situation permettra d’accroitre les chances de succès des actions menées dans le domaine de la prévention des risques professionnels.
Nabila Ibrahim Sogoba
C’est un constat veridique qu’on vit presentement. Nous passons 4 jours sur 5 à prendre du thé à cause du manque de l’electricité. Les responsables doivent penser à se munir de groupe electrogène aussi s’ils sont réellement conscients que leur gagne pain est en jeu mais helas les employés assistent impuissant à la destruction des emplois, aux pertes de client, baisses de revenus,…. Il faut dire clairement que ces PME ne songent pas du tout à devenir des GE
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