Coupure d’électricité et préparatifs de la Tabaski : La psychose des couturiers

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Le 28 juin, la communauté musulmane du Mali commémore la Tabaski. Comme tous les ans, les tailleurs sont ceux qui sont beaucoup plus au cœur de l’événement. Recevant des habits de fête depuis 1 ou 2 mois, ils passent des jours et des nuits derrière les machines pour honorer les commandes. Leur hantise : les multiples délestages.

 

S’il y a une profession qui est sollicitée en cette veille de fête, c’est bien la couture. Cependant, les tailleurs affirment rencontrer d’énormes difficultés en ces temps-ci dans l’exercice de leur fonction. Cela à cause des multiples coupures d’électricité.

D’après Mohamed Coulibaly, tailleur à Djicoroni Para, celles-ci sont devenues plus nombreuses. « Je suis particulièrement très inquiets face aux coupures d’électricité répétitives. Ceci retarde le travail. Et sème la zizanie entre mes clients et moi», déplore notre interlocuteur.

Mohamed Coulibaly ajoute qu’à ces jours, il n’arrive pas à coudre beaucoup d’habits du fait du délestage. Les délestages durent au bas mot 2 heures, et déjà, les clients commencent à réclamer leurs habits. « Nous ne connaissons pas les vraies raisons de ces coupures. Par contre, une chose est sûre ; cette situation nous met constamment dans des problèmes» affirme-t-il.

 

Siguéta Salimata Dembélé

 

 

TABASKI

Le prix des habits dissuadent

 

À seulement quelques jours de la fête de Tabaski, malgré les multiples visiteurs, les commerçants déplorent le peu de vente et la rareté des vrais clients.

 

A l’approche de la fête de Tabaski, les marchés de la capitale malienne sont plus animés que d’habitude. D’autant plus que les populations font la navette entre les magasins, pour choisir leurs habits et accessoires pour la fête.

Les boutiques de vêtements, de chaussures et de sacs semblent avoir la préférence des clients. Cependant, les marchands déplorent le fait qu’une grande partie des visiteurs retournent chez eux sans rien acheter.

Rencontré aux halles de Bamako, Aboubacar Sanogo jeune vendeur de prêt-à-porter pour enfants affirme que le marché est assez lent. Toujours selon lui, la fête de cette année s’annonce un peu morose. « Les clients viennent quotidiennement, mais n’achètent presque rien sous prétexte que les produits sont chers », explique-t-il.

Awa Diarra, vendeuse de bazin se dit, quant à elle, satisfaite. « Au Mali, la fête de Tabaski est aussi synonyme de fête des bazins. Par la grâce de Dieu, mon produit tourne », se réjouit-elle.

Pour Alimatou Diarra, une cliente rencontrée dans la boutique de notre interlocutrice, le marché de bazin est plus abordable comparativement à celui des habits pour enfants. C’est pourquoi ajoute-t-elle, «je préfère attendre la veille de la fête pour acheter les habits de mes enfants. Avec un peu de chance les prix seront plus abordables».

Pour ce qui est de l’achat des habits et accessoires, nombreux sont les vendeurs qui préfèrent eux aussi compter sur les derniers jours.

 

Siguéta Salimata Dembélé

 

 

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