A notre arrivée sur les lieux aux environs de 16 heures, les traces du dégât étaient encore perceptibles dans la cour de la grande station de la Somagep située sur les berges du fleuve Djoliba à Djicoroni para. L’eau avait débordé jusqu’à la devanture de la cour. Et il fallait patauger dans la boue, trente pas environs, pour atteindre le lieu de la provenance de la fuite. Pas moyens de faire autrement tant le dégât a été énorme. Et c’est sous l’escorte d’un agent de la garde nationale, pour assurer un éventuel secours en cas de dérapage, que les journalistes se sont décidés à s’engager dans la boue. Première impression à notre arrivée sur le lieu, le Président directeur général de la Somagep Sa était lui-même là, arrêté à près d’un mètre de l’endroit de la fuite pour superviser les travaux. Il avait à ses côtés le chef de département distribution, Souleymane Sow et celui du département de production, Mamadou Dembélé. Selon Boubacar Kane, la fuite a commencé depuis 8 heures du matin. « Mais la société, pour permettre à sa clientèle d’avoir une réserve d’eau, n’a procédé à la coupure qu’à 13 heures. Et cela malgré les énormes pertes que nous savons que cela peut engendrer. Nous ne pouvions pas brusquement sevrer notre clientèle en début de journée bien que la fuite ne fût volontaire », a fait remarquer le Président directeur général de la Somagep Sa. A ses dires, la fuite a causé une perte 45% de la production journalière de la ville de Bamako estimée à 90 millions de litres d’eau par jour. « Cependant malgré la fuite, nous nous sommes efforcés pour desservir les populations de la commune I, du centre ville et de Koulouba qui n’ont pas été touchées par la coupure », a expliqué Boubacar Kane avant de solliciter l’indulgence des clients. « Sauf circonstance exceptionnelle, nous devons pouvoir réparer le dommage d’ici demain », a-t-il promis.
Youssouf Z KEITA
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