Il ne se passe un jour sans que soient commis des actes de banditisme à Bamako et dans les autres grandes agglomérations de notre pays. De par leur fréquence, les actes les plus ignobles ne deviennent-ils pas de simples faits banals ? Qui ne mettent pas du temps à se noyer dans l’indifférence générale si tant est qu’ils suscitent un tant soit peu d’émotion !.Le plus grave dans tout ça, il arrive que le comportement des institutions policière et judiciaire dans le traitement de nombreux cas qui leur sont soumis devienne souvent un fait divers en soi, en plus de leur débordement par l’ampleur du phénomène. Et comment ? Il n’est plus rare pour les populations de revoir sur leur chemin en train de les narguer, les menacer voire de perpétrer d’autres crimes des délinquants notoires censés être en prison suite par une décision de justice.
C’est le cas de ce groupe de délinquants qui sévissait à Niaréla et à Bagadadji : le trio Patakou, Bah la tête et Balla), avait refait surface, alors qu’il avait été trois mois plus tôt condamné à de lourdes peines lors d’un procès en règle. Dirigé par Bah la tête, alias ‘’Sagadjigui’’, il avait défrayé la chronique par une série de vols à mains armées, avant d’être écroué et jugé. Cependant, grande fut la surprise des habitants de Niaréla de revoir les trois voyous sur scène et récidiver les mêmes crimes, allant jusqu’à menacer les anciennes victimes et tous ceux qui les avaient dénoncés ! La goutte d’eau de trop !
Dépités, des habitants du quartier optèrent alors de ne plus chercher traduire devant la justice officielle ces malfrats bénéficiant curieusement d’un traitement de faveur là où ils devraient plutôt payer pour leurs fautes, mais de faire désormais confiance en leurs forces d’auto-défense pour solder les comptes. Lorsqu’ils parvinrent effectivement à mettre le grappin sur eux, les trois criminels subirent ainsi le ‘’koun tchili’’ ou le supplice consistant à leur broyer le crâne, des actes qui rappellent la très célèbre Vendetta de Corse.
Enseignement: lorsque l’Etat faillit et laisse prospérer l’impunité, les populations peuvent penser n’avoir d’autre choix que de se rendre justice. Or, la vendetta est un cycle sans fin qu’il faut éviter à tout prix !
Drissa TOGOLA
L’autre gros problème du Mali après le chomage,c’est la complaisance de la justice qui se manifeste ouvertement par des sanctions dérisoires voires ridicules…très très loin d’être dissuasive!
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