A travers leur communiqué de presse sur la crise Socio-politique du Mali publié en ce jour le 19 Août 2020, l’Association malienne des Droits de l’Homme (AMDH) dit prendre acte de la démission du Président de la République, de la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement et appelle à une transition civile concertée et au respect des droits humains. Bamako.
Le communiqué signé par Me Moctar MARIKO, Président de l’AMDH explique que vers 8h du 18 Août 2020 , une mutinerie intervient au camp Soundiata KEITA de Kati dans un contexte de crise socio-politique et au lendemain du limogeage du responsable de la sécurité présidentielle et à la suite du rapport de l’ONU accablant certains hauts gradés de l’armée malienne accusés d’être associés à des violations des droits et au trafic de drogue. Les heures qui ont suivi, plusieurs hauts gradés de l’armée ont été arrêtés et les domiciles et immeubles de certains responsables politiques ont été pillés et saccagés par des populations s’étant greffées au mouvement.
Dans l’après midi, le Président de la République, M. Ibrahim Boubacar KEITA, et le Premier Ministre, Dr Boubou CISSÉ, ont été conduits par les mutins à Kati. Tard dans la nuit, le Président de la République a fait une déclaration sur ORTM où il a annoncé sa démission ainsi que la dissolution de l’assemblée nationale et du Gouvernement.
Pour cela l’AMDH regrette que cette démission soit intervenue à la suite des circonstances troubles. Tout en condamnant les violations des libertés individuelles survenues suite à la mutinerie, l’AMDH appelle au respect des droits élémentaires des responsables arrêtés et à la sécurisation des personnes et leurs biens. L’AMDH exhorte le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) à diligenter le transfert du pouvoir au civil en vue de faciliter le dialogue et le retour à des institutions démocratiques à travers des élections libres, crédibles et transparentes. L’AMDH demeure disponible à s’impliquer davantage dans la recherche de solutions durables à la crise. Explique Me Mariko.
Bokoum Abdoul Momini