Malgré les mesures barrières édictées par le gouvernement, les chambres de passe restent toujours ouvertes dans la capitale alors que la Covid-19 bat son plein.
Il n’y a pas de jour sans que le taux de contamination à la Covid-19 n’augmente et d’une façon spectaculaire. A Bamako, le constat est amer dans les chambres closes. Les chambres de passe refusent du monde à tel point que certains clients sont obligés d’attendre que les premiers venants libèrent quelques chambres.
Un bar avec des chambres de passe situé à Banankabougou-Sema est connu par sa position au fin fond du quartier, un endroit discret et tranquille. Sans bruit pour indiquer l’endroit, le propriétaire a mis une plaque juste à la porte d’entrée et les deux portes sont couvertes de jeux de lumière et à l’intérieur de la cour, il faisait très sombre cette nuit-là.
Il est 21h, ce vendredi soir. La cour dudit lieu refusait du monde à tel point que d’autres rebroussent chemin avec leurs copines pour aller dans un autre endroit où il y a de la place. Pour mettre de l’ordre le cogérant chargé des chambres, dresse une liste selon l’ordre d’arrivée. Un autre est chargé de veiller à ce qu’aucun client n’ajoute une minute de plus à son heure. La chambre est louée à 2000 F CFA l’heure.
«Dans ces conditions, n’est t-il pas facile de contracter le coronavirus ? Puisque c’est une seule chambre qui accueille une dizaine de personnes par nuit», s’interroge un gérant. A ses dires, au départ, la maison pour éviter les contaminations, avait fermé. «Par la suite, ce sont les clients mêmes qui m’ont poussé à rouvrir le complexe bar et chambres», explique-t-il.
«Ici c’est uniquement des chambres de passe qu’on offre aux clients pour satisfaire leur libido» conclut-il.
En causant avec le parqueur de motos autour d’un thé, il a révélé que l’endroit est fréquenté dans la journée aussi et même en cette période de Covid-19. Il y a même des couples qui y passent la journée mais généralement les week-ends.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)