Nourrir les populations urbaines et rurales devient plus complexe du fait des prix volatiles et élevés des produits agricoles, de la baisse de la productivité et des contraintes dans la mise en œuvre des politiques agricoles dans les rares pays où ils existent. Pour pallier à tous ces problèmes, la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP) a procédé le 1er Octobre dernier à l’ex Cres sis à Badalabougou, au lancement du projet AgriFam.
C’était sur le thème : « Identification d’options politiques et stratégiques pour une meilleure adoption des résultats de la recherche par les exploitations agricoles familiales en Afrique de l’Ouest ».
La cérémonie présidée par M. Abdoulaye Hamadou, Directeur exécutif de l’Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD/Afrique) a eu lieu en présence de M. Mohamed Coulibaly, coordinateur National du projet AgriFam et de plusieurs autres personnalités.
L’objectif du projet est de proposer des options politiques et stratégiques de diffusion et d’adoption des innovations au sein des exploitations familiales.
“La précarité persiste au sein des ménages agricoles ruraux. Le nœud du problème reste la faible adoption des innovations et techniques adaptées et adaptables en vue d’accroitre les rendements” a expliqué M. Mohamed Coulibaly, coordinateur National du projet.
Le projet AgriFam, a souligné M. Coulibaly, a pour objectif de contribuer à une meilleure connaissance de leur fonctionnement et des services dont elles ont besoin, identifier les goulots d’étranglement à l’utilisation des résultats de la recherche et renforcer leurs capacités afin de faire un meilleur arbitrage pour le développement de l’agriculture familiale.
Selon le coordinateur du projet national, le projet AgriFam concerne six (6) pays d’Afrique à savoir : le Bénin, le Burkina-Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Il a ajouté que le budget du projet régional s’élève à 2 086 408 dollar US dont la part du Mali est de 192 403 dollar US. La durée du projet est de 3 ans, de 2013 à 2015.
Les organisations paysannes de l’Afrique de l’Ouest, a indiqué M. Mohamed Coulibaly, ont, dans leur majorité, à travers des forum, des rencontres nationales ou régionales, déploré les difficultés des exploitations agricoles familiales en termes d’accès et d’utilisation des résultats de la recherche et des innovations techniques. Ainsi, dit-t-il, elles sont à la base de cette demande de recherche que le présent projet se propose de prendre en charge. Cependant, il a ajouté que, compte tenu de la spécificité des pays, les filières retenues sont les suivantes : le maïs pour le Togo, le sorgho pour le Burkina Faso, le niébé pour le Niger, le riz pour le Mali, le mil-sorgho pour le Sénégal et l’igname pour le Bénin.
“Le riz au Mali pour la raison qu’il est l’aliment de base dans le pays. Ses potentialités de production sont énormes compte tenu des ressources hydrologiques du pays” a conclu M Coulibaly.
Mamadou Dolo