La coordination du groupement des leaders spirituels musulmans de la commune I dans le cadre de ses activités a initié samedi une conférence débat sur le thème : ” Islam et citoyenneté “. C’était en présence de son président Mahamadou Cissé qui avait à ses côtés le coordonnateur du Groupement des leaders spirituels musulmans, Chérif Ousmane Madani Haïdara, du président de l’UJMMA Mohamed Maki Bah et de Thierno Hady Thiam. On notait aussi la présence du conférencier Alhousseiny Diallo qui a entretenu les participants sur le thème.
Il est sorti des échanges que la formation d’un Etat est nécessaire pour faire l’arbitrage des différends et gérer les affaires sociales. Le noble Coran nous rapporte qu’à des périodes historiques différentes, les prophètes avaient été chargés par Dieu de corriger le pouvoir politique, le comportement des dirigeants et de régulariser l’exercice du pouvoir. Ce rôle est aujourd’hui dévolu aux érudits et leaders religieux à travers la sensibilisation. Cependant, le constat est de plus en plus établi que les leaders religieux sont souvent tentés par la politique, déplore de son côté Maki Bah. Le président de l’UJMMA soutient que le leader religieux peut jouer son rôle de citoyen en participant aux échéances électorales ou à des actions civiques et éducatives mais doit s’abstenir de prendre position au point d’affecter la bonne pratique de la religion. Après un bref rappel sur l’occupation du nord de notre pays par des groupes terroristes et des narcotrafiquants, les participants ont salué le rôle capital joué par le Groupement des leaders religieux dans la consolidation de la cohésion sociale. Les leaders religieux ont plaidé sur l’esprit de tolérance de l’islam avant de dénoncer l’extrémisme religieux qui est à l’origine des problèmes qui affectent notre pays.
Les représentants des deux confessions chrétiennes se sont félicités du choix du thème en précisant que dans chaque Etat constitué, un individu a autant des droits mais aussi des devoirs. Le citoyen doit jouer son rôle sans entraver la quiétude sociale et l’Etat de son côté doit jouer sa partition à travers la sécurité, l’éducation et la santé qu’il apporte.
Les participants ont salué le climat de confiance qui existe entre les confessions musulmane et chrétienne de notre pays tout en plaidant pour le renforcement du dialogue interreligieux.
Le coordonnateur du groupement des leaders religieux, Chérif Ousmane Madani Haïdara, a salué la coordination de la commune I pour avoir suscité la réflexion autour du thème “ islam et citoyenneté “. Avant d’indiquer que pareille initiative ne peut que donner plus d’éclats aux actions du groupement et conforter le rattachement des uns et des autres aux textes qui régissent notre société. Le président de la coordination de la commune I Mahamadou Cissé a de son côté salué les participants pour leur mobilisation et l’intérêt qu’ils ont porté au thème.
Abdoulaye DIARRA
Salafisme en Algérie : l’Etat va faire le ménage dans les mosquées
Par : Sonia B.
Publié le : 15/06/13
Les salafistes sont connus pour leur rejet de la référence religieuse algérienne et leur refus de se conformer aux lois et aux règlements préconisés par le ministère des Affaires religieuses pour gérer les mosquées et autres établissements religieux.
Après plusieurs constats alarmants et des appels incessants de spécialistes, le gouvernement décide enfin de prendre des mesures contre les salafistes qui s’emparent des mosquées. Vivement interpellé par des sénateurs, le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, annonce la mise en place, «dans les plus brefs délais», d’une instance religieuse puissante pour encadrer les fatwas en général et surveiller de près les prêches dans les mosquées. Cette nouvelle institution religieuse s’érigerait en digue contre les vents religieux néfastes venant de l’Orient, essentiellement de l’Arabie Saoudite et du Qatar. Sans donner la date précise de sa création, le ministre rassure qu’avec cette future instance, l’autorité de l’Etat reviendra avec force et vigueur dans les mosquées et tous les établissements religieux, dont les écoles coraniques et les garderies islamiques qui poussent comme des champignons. Bouabdallah Ghlamallah affirme que le gouvernement a pris la mesure du danger qu’encourt le pays en laissant ses mosquées entre les mains de salafistes ralliés à des puissances étrangères qui ne veulent pas forcément du bien pour l’Algérie. Fini donc, d’après lui, le temps de l’inaction. Son département ministériel, précise-t-il encore, va «faire le ménage» et renforcera l’encadrement et la formation des imams. Le ministre des Affaires religieuses a été maintes fois interpellé sur ce phénomène qui gagne du terrain en Algérie sans pour autant prendre des mesures à la hauteur de la menace. Pourtant, la sonnette d’alarme a été tirée par des responsables au sein de son propre département ministériel. Selon les dernières données disponibles au niveau du ministère, il y a près de 80% de mosquées (plus de 17 000) à travers le territoire national qui seraient sous le contrôle d’imams salafistes. Les salafistes sont connus pour leur rejet de la référence religieuse algérienne et leur refus de se conformer aux lois et aux règlements préconisés par le ministère pour gérer les mosquées et autres établissements religieux. Ce réveil tardif du gouvernement semble trouver son explication dans ce qui se passe actuellement à nos frontières, avec les salafistes qui prennent le pouvoir en Egypte, qui défient l’Etat tunisien et qui sèment le chaos en Libye.
Sonia B.
Source : algériepatriotique.com
14 JUIN 2013
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