Convoitises et risques d’affrontements entre les villages de Kembélé et Sitakourou : Les Baradji et Kontés vont –ils continuer à se déchirer ?

3

Le cercle de Bafoulabé, commune de Diakon abrite les deux villages ci-dessus cités. Au cœur du litige foncier qui les oppose, une portion de terre de plus de vingt cinq kilomètres carré environ, située à deux Kilomètres de Sitakourou, et à huit de Kembelé pour qui, il faut traverser  deux autres villages pour avoir accès au bout de terre litigieux. Le village de Kembélé des Konté accuse les baradji de Sitakourou se vouloir s’approprier la bande de terre qui, selon nos sources, fait l’objet de toutes les convoitises du fait de ses potentialités découvertes récemment en ressources minières sur le point d’exploitation. Donc, les enjeux sont surtout financiers.                                                                   

Des confrères ont eu à effectuer le voyage sur le site dont voici les éléments apportés.

De prime à bord, soulignons qu’aucun ressortissant de Kembélé n’a souhaité dire mot.  Que se reprochent –ils donc ? En effet, le problème est déjà près de cinq ans, lorsque les BARADJI installés depuis plus de soixante cinq ans et chefs du village de Sitakourou ont affirmé d’être les premiers occupants des lieux, il y a de cela 22 ans avant l’installation du village des KONTÉ. Pour eux, ils sont les hôtes de ceux-ci et le terre leur a été affectée afin qu’ils puissent y cultiver afin de subsides.  L’appétit venant en mangeant comme dans la plupart des litiges fonciers impliquant autochtones et seconds venus qui, généralement finissent par réclamer la paternité des lieux, ce qui fut le cas des konté, aux dires des baradji.

Par contre, aux dires du chef du village de Diakon Mamadou SISSOKO et dans une déclaration laconique, il souligne que le terrain litigieux demeure la propriété des KONTÉ.  Les questions des confrères le mettaient  mal à l’aise, et ne cachait plus son hostilité.  La suite des enquêtes a révélé que M. SISSOKO âgé de 90 ans serait l’un des principaux acteurs de la confusion voire du problème foncier qui règne entre les frères  Konté et Baradji. Car, la cupidité serait passée par là.

Le nom de l’ancien maire de Diakon Bah KOÏTA est également cité dans la scabreuse affaire. Il s’est avéré qu’il a énormément contribué à entretenir le flou dans ledit différend, dont le règlement définitif n’était pas à son avantage. Et pourtant les belligérantes étaient parvenues à un protocole d’accord le 14 mai 2008 et 25 représentants des villages l’ont signé. Aux termes du document,  les deux familles KONTÉ et BARADJI (les deux chefs des villages concernés) s’étaient engagés à enterrer la hache de guerre. Et la famille KONTÉ avait décidé de restaurer la paternité de la partie litigieuse aux BARADJI de façon intégrale. Coup de théâtre.  Le 22 octobre l’ancien maire Bah KOÏTA adressa une correspondance aux BARADJI, dans laquelle, et sans le préciser il affirme  qu’une erreur s’est glissée dans le protocole d’accord, et en conséquence le protocole n’est plus valable. Et le 23, un second protocole a été signé cette fois ci sans la famille Baradji et dénonçant l’accord du 14 mai.

Pour apporter des éclaircissements, des sages décidèrent de témoigner tout en se référant aux conflits éclatés entre les KASSONGUÉ et le CISSÉ  de Trentimou, dans les années 1970, qui ont été résolus par le chef d’Arrondissement de l’époque Sékou SOUMARE. C’est la jurisprudence comme le dit les juristes. Elle peut avoir force de loi pour un juge pour trancher un litige dans un cas précis et similaire. Cependant, celui-ci avait déclaré que la terre n’appartenait ni aux KASSONGUÉ ni aux CISSÉ,  mais qu’elle était pour Makan BARADJI le père de l’actuel de chef village Sitakourou. Un village qui serait plus ancien de Kembelé, selon Kandé CAMARA avec ses 91 ans révolus du village de Kambinda.

Il faut cependant révéler qu’en plus de ces témoignages, du moins clés, des documents officiels attestent que la terre appartient aux BARADJI. Aujourd’hui, convaincus de leurs droits sur la portion de terre, ils ne parviennent pas à comprendre l’attitude d’hommes de droit (juges) qui ont eu à statuer sur le conflit. Après les jugements contestés de Bafoulabé et Kayes par les Baradji, l’affaire est désormais pendante devant la cour suprême. Et nous osons croire que cette fois ci le droit sera dit.

Affaire à suivre !

BANY

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. sambou les pretes blancs ont trouve des grands griots sur place et les petits fils de ces grands griots peuvent dire la verite si on leur donne l,occasion………mais en premiere region l,argent a detruit beaucoup de bonne choses……

  2. Je ne suis pas de la zone mais Bafoulabé devrait être le fief des maninka A LA BASE!Pour savoir qui a précedé qui sur le terrain litigieux, il faut faire appel aux archives de l’église catholique: les prêtres blancs sont venus dans la région depuis des temps immémoriaux et leur témoignage pourrait aider à faire éclater la vérité. 😉 😉 😉

Comments are closed.