Pas d’augmentation du prix du sucre, de l’huile et du riz sur des marchés des communes V, VI, I et II du District de Bamako. Des commerçants détaillants cèdent ces produits à des prix convenus avec le ministère du Commerce et de l’Industrie, au sortir de la dernière session du Conseil national des prix. Quant au prix du lait en poudre, la tendance sur les mêmes marchés est à la baisse. Ce sont là, entre autres, les constats qui ressortent d’une visite de terrain qui a conduit, le lundi, 6 juin 2016, une équipe de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence et de la Direction régionale de Bamako, sur les marchés de la capitale. Conduite par le Directeur nationale adjoint du commerce et de la concurrence, Boukadary Doumbia, cette mission a mobilisé, outre le Directeur régional de Bamako, Issa Idrissa Maïga, les six chefs de service du commerce et de la concurrence des communes de Bamako. Menée à l’initiative du ministre du Commerce et de l’Industrie, qui a fait de la question du respect des prix une affaire personnelle afin de permettre aux populations de passer un bon mois de Ramadan, cette visite inopinée intervient après que la DNCC eut conduit des missions de sensibilisation sur le terrain. Cela depuis plusieurs jours. Elle visait à s’imprégner de l’effectivité de l’affichage des prix et du respect des prix consensuels convenus avec les commerçants. La première étape de la visite a conduit la délégation de Boukadary Doumbia au marché principal de Torokorobougou. Dans les boutiques de Sékou Sylla, Mohamed Traoré et Moussa Touré, l’affichage des prix est une réalité. Quant aux prix pratiqués, ils sont conformes aux engagements pris au Conseil national des prix. C’est-à-dire 450 FCFA pour le kg du sucre produit localement et 500 FCFA pour le kg du sucre importé. Idem pour le marché de Kalaban-coura près du poste de police du 11ème arrondissement où la délégation s’est rendue en compagnie du président des commerçants détaillants du marché, Chaka Coulibaly. Ici, en plus de ce respect des prix, la mission a constaté que les quelques rares détaillants, réfractaires encore à l’affichage comme Samba Baba Sanghone étaient rentrés dans les rangs. A Banankabougou, en commune VI de Bamako, la délégation a constaté chez Hamzata Kané, un manque de stock du sucre importé. L’intéressé l’explique par une légère hausse du prix du sac de sucre chez son fournisseur. Vérification faite, ce dernier est un «demi-grossiste». Or, il a été demandé aux détaillants de se regrouper et de passer la commande chez un grossiste qui leur donnera à un prix qui peut leur permettre de vendre aux prix convenus.
En commune I et II, notamment à Boulkassoumbougou et Missira, le kg du sucre local est cédé par endroit à 425 FCFA 500 FCFA et 475 FCFA pour le sucre importé.
S’agissant de l’huile, il ressort de la visite que la plupart des commerçants détaillants vendent la marque Dinor dont le litre est cédé presque partout à 750 FCFA. En ce qui concerne le lait en poudre, le kg n’a dépassé sur aucun des marchés visités 2500 FCFA, prix plafond fixé par le Conseil national des prix. Il est vendu entre 2000 FCFA, 1950 et 1975 FCFA.
A la fin de la visite, le Directeur national adjoint et le Directeur régional de Bamako ont tous rassuré que ce travail de terrain, qui a commencé le 16 mai 2016 par les 110 agents de la DNCC, va se poursuivre sans relâchement jusqu’à la fin du mois de Ramadan.
Yaya Samaké