Contribution au Dialogue National Inclusif : « Les maliens, au-dessus de la mêlée, peuvent en vérité s’accorder sur des choix essentiels… », dixit Abdoulaye Idrissa Maïga

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Chers frères et sœurs,
Prenant part au Dialogue national, vous feriez montre de discernement en élevant le niveau de vos échanges et des enjeux à hauteur du destin collectif des maliens. Vous aviez l’occasion d’apporter votre contribution dans l’optique de rebâtir l’espoir au Mali et recoudre la confiance entre maliens.
Il vous revient d’agir pour la survie d’un ensemble national aujourd’hui ébranlé par le spectre des violences inouïes qui ont ensanglanté le pays, en son septentrion et au centre. Ces parties du territoire national (les 3/5ème), aujourd’hui meurtries, vivent encore sous le coup de la terreur du fait des irrédentistes. Ces derniers ont entraîné dans leur sillage des terroristes du pourtour saharien en complicité avec les narcotrafiquants qui essaiment au nord du Mali, dont certains sont pourtant bien établis à Bamako.
Alors, aucune désinvolture ne devrait nous faire croire le contraire. Car, voilà tout le manque d’anticipation qui aura conduit le pays dans l’impasse actuelle qui profilait dès la mi-mars 2018. Conscient des effets de cette désinvolture, nous avions été contraints dès le 02 août 2018, à la rédaction d’une déclaration, l’Appel pour la paix au Mali visant à mettre tous nos concitoyens devant leurs responsabilités patriotiques.
Dans ce sens, nous avions organisé des séances de travail avec certains représentants de la CEDEAO et de l’Union africaine, adressé des correspondances aux acteurs institutionnels majeurs dont le Médiateur de la république (9 novembre 2018) , au regard de cette situation tragique que connaît notre pays gravement exposé au risque d’une partition problématique et inconcevable.

J’ai répondu  à l’invitation du triumvirat…

J’ai répondu à la sollicitation du triumvirat, le 10 juillet 2019 en leur remettant formellement l’Appel pour la paix au Mali du 6 juillet 2019. A cette occasion, tout ce qui ressort des paragraphes ci-dessus leur a été exposé en récusant le terme “dialogue politique”. Sur ce point, ils ont entendu les maliens, en adoptant l’appellation” dialogue national”. Et je n’ai pas non plus manqué de leur indiquer par courrier en date du 16 septembre 2019, que leurs efforts devraient tendre vers une meilleure structuration des termes de référence.
Pour ma part, j’ai choisi de vous confier humblement ce que je crois être l’essentiel, loin des polémiques inutiles, loin des empoignades incompréhensibles, loin de toutes les impostures.
Il s’agit de trois priorités dont la présentation correspond à une haute hiérarchie : à apporter une réponse crédible à la crise malienne ; o contribuer à dessiner la trajectoire d’une gouvernance adaptée à la situation de péril sécuritaire ; à développer une compréhension commune des présupposés politiques et conditions critiques à la sortie de crise.
Dans cette perspective, je vous livre ma pensée qui est celle d’un citoyen qui reste convaincu que les maliens, au-dessus de la mêlée, peuvent en vérité s’accorder sur des choix essentiels.
1. La crise malienne : apporter une réponse crédible ( à la mémoire des soldats et des civils victimes de cette guerre asymétrique qui inspire émoi, effroi et horreur) Nous avions indiqué dans l’Appel pour la paix au Mali (6 juillet 2019) que le dialogue et la concertation sont deux vertus sur lesquelles nous insistons tout particulièrement car elles favorisent la compréhension mutuelle qui peut aboutir au changement de comportement. Dans cette veine, le comportement de nombre des maliens (citoyens comme décideurs) cessera d’interpeller les consciences, lorsque chacun aura compris que l’on ne devrait point transiger avec l’honneur et le destin collectif. Hormis cette donne, le gain facile continuera de diviser tout en nous éloignant des chemins de la paix. Et la détresse des populations désemparées loin de la capitale (Bamako) ne sera que plus grande, malgré toutes les commandes faites (dérogations au droit malien) pour accommoder les différends avec les groupes armés. L’on continue de transiger avec des gens qui confortent chaque jour d’avantage leur projet séparatiste en vue d’une énième instabilité. Ces derniers gagnent du terrain au point d’organiser à maintes reprises des parades militaires dans un Kidal sanctuarisé, sous le regard de la communauté internationale. A quoi servirait alors l’accord signé en mai/juin 2015 ?

Changer la désinvolture avec laquelle l’on s’accommode d’une crise

Ces équipements et matériels militaires sont pour la plupart des produits et engins volés en Lybie. Ils doivent être saisis, à défaut d’être détruit, et mis sous bonne garde de l’ONU. Voilà une des réponses crédibles pour avancer vers la sortie du tunnel. Ce qu’il faut pouvoir changer, c’est aussi et surtout la désinvolture avec laquelle l’on s’accommode d’une crise. Voilà pourquoi l’on réagit par à-coups à bien des égards alors même que le sursaut national n’est toujours pas au rendez-vous. Or, Réussir le nécessaire sursaut national suppose comprendre l’intérêt d’une grande mobilisation qui vise à recueillir les points de vue les plus variés des maliens sur leur perception de la crise que connaît le pays depuis le 17 janvier 2012. Être attentif au sort affligeant des populations victimes sur la ligne du front permettra de gagner le cœur des maliens tout autant que leur soutien. Seule une approche endogène faciliterait une telle démarche qui produirait enfin une formidable convergence des efforts.
Pour partie, la réponse globale sera crédible selon l’engagement de chaque malien à faire du don de soi, la première exigence vers une fin heureuse de la crise. Cela s’appelle combativité et rigueur articulées pour rendre la vie à la vie.

La question du Nord a toujours été un mirage, le cliché qui cache l’épreuve…
A l’intention des participants à la conférence d’entente nationale, j’indiquais que la question du Nord a toujours été un mirage, le cliché qui cache l’épreuve, l’image que renvoie le miroir et qui ne peut être qu’une simple représentation de la réalité, de la chose, de la cause. L’indépendance, la charia et toutes autres causes avancées par les sécessionnistes et leurs alliés obscurantistes n’ont jamais été que des prétextes pour justifier un fonds de commerce qui reposait sur la drogue et toutes sortes de négoces illicites.
C’est une entreprise criminelle au service des indépendantistes de Kidal. Et cette vérité qui se manifeste chaque jour, manque encore de larges soutiens alors qu’elle s’illustre continuellement à Nampala, Dioura, Boni, Boulekessi, Mondoro, Ogassagou, Bandiagara… dans le Séno -Bankass et dans toute la région du Gourma. Depuis quelques mois, le curseur de la barbarie est visible dans un nouveau triangle de la mort “Indelimane (Ansongo Est) – Tabankort ( Anderamboukane Ouest) – In Atess (Tillabery Est). Voyez-vous, toutes les vallées pastorales sont en feu. C’est le dernier réservoir de richesses pour les populations et l’on entend des incrédules dire qu’il s’agit de conflits intercommunautaires. Durant Vingt ans de recherche action dans ces espaces, je n’ai jamais rencontré aucun de ces faux spécialistes du Sahel, du Mema à Tagwart dans l’Azar, d’In Atess à Ingarjigalene, de Moudett à Tamayort ! Cela participe des stratégies du pourrissement développées par des sociocides dont la boulimie devient drastique. Cette dimension tragique fait de la crise malienne, un drame plus qu’émouvant auquel il faut mettre un terme sans délai.

Procéder à un réexamen sérieux et responsable de la nature de la crise malienne

L’esprit de l’accord n’aura point suffi. Il faudrait alors, non seulement procéder à un réexamen sérieux et responsable de la nature de la crise malienne. Mais également, il faudrait convoquer une conférence spéciale à Mopti pour une remise à plat des dispositions problématiques de l’accord de mai/juin 2015 (articles 2, 3, 4, 5 /Titres II et III).
Le visage et le périmètre de la Boucle du Niger ne seront autres que ceux pour lesquels nous avions souscrit le 22 septembre 1960. Toute autre considération nous obligerait comme en mai 1994. Car à cette époque, il a bien fallu d’autres initiatives locales que le pacte national du 11 avril 1992 pour ramener la paix dans les régions de Gao et Tombouctou.
2. La Gouvernance doit contribuer à dessiner la trajectoire adaptée à la situation actuelle. Ce qui invite l’Etat et les Collectivités à garantir la permanence de l’organisation sociale et des pouvoirs publics.
Autrement dit, le degré de stabilité se mesure en l’efficacité de l’Etat et des Collectivités, deux entités organisationnelles sans lesquelles le pouvoir prendrait un sens métaphorique. Dans cette veine, la politologue allemande Hannah Arendt disait bien à propos (je cite) : ” le pouvoir correspond à l’aptitude de l’homme à agir, et à agir de façon concertée. Le pouvoir n’est jamais une propriété individuelle, il appartient à un groupe et continue à lui appartenir aussi longtemps que ce groupe n’est pas divisé.”

Lorsqu’il y a péril en la demeure, et c’est le cas – la concertation et le dialogue sont les meilleurs moyens pour la communauté nationale de prendre des décisions cruciales…

Lorsqu’il y a péril en la demeure, et c’est le cas – la concertation et le dialogue sont les meilleurs moyens pour la communauté nationale de prendre des décisions cruciales. En l’espèce, l’absence prolongée des représentants officiels dans nombre de localités au nord et au centre du pays favorise l’influence croissante des groupes terroristes et rend prospères les entreprises criminelles. Et les populations subissent le joug terrible des narco-bandits.
Le péril sécuritaire auquel le pays reste confronté depuis sept ans, a atteint un niveau des plus inquiétants courant 2018/2019. Il reste un défi majeur au plan de la gouvernance territoriale du Mali.
Si en 2012, ce sont environ 65 à 66 % du territoire qui avaient été occupés, ce sont près de 75 à 80% du territoire national qui échappent au contrôle de l’Etat malien de la mi- avril 2018 au 15 décembre 2019. Ce qui fait de la confiance des populations, un enjeu majeur dans l’action publique.
Le retour à une situation sécuritaire sous contrôle requiert la présence des administrations aujourd’hui confinées essentiellement à Bamako et dans les capitales régionales de Kayes à Gao.
Il devient impératif que la gouvernance décline clairement les moyens d’un redéploiement sécurisé des services administratifs sur l’ensemble du territoire. L’Etat s’est recomposé en juin 1999 pour faire place aux Collectivités. Vingt ans après, l’état réel du pays démontre toutes les insuffisances. Depuis sept ans, on n’est pas parvenu à vaincre le spectre des violences.
Lever le voile sur l’approfondissement de la décentralisation qui reste un processus irréversible

A propos de L’Etat, le philosophe Phillipe Fontaine écrit en mars 2010, ce qui suit (je le cite) : “Si l’on s’accorde que l’instauration de l’Etat dans l’histoire coïncide avec l’avènement de la raison comme critère dernier du règlement des rapports entre les hommes, alors on conviendra que c’est au sein de l’Etat rationnel et raisonnable que l’homme pourra donner sens et dignité à son existence…”
Alors, la question suivante se pose au Dialogue national : Quel compromis entre l’Etat et les Collectivités ? Selon quelles modalités l’Etat pourrait-il se redéployer au regard de tous les périls vécus depuis près d’une décennie ?
Je suggère que vous leviez le voile sur l’approfondissement de la décentralisation qui reste un processus irréversible, mais qui nécessite prudence et loyauté. Ici, la loyauté s’entend l’intégrité, l’honneur et la responsabilité via la recevabilité des élus vis-à-vis des Collectivités.
Longtemps, des groupes d’influence se sont distingués à promouvoir l’avènement d’un Président du conseil régional au détriment du Gouverneur, légitime représentant de l’Etat. Aussi longtemps que je le pourrais, je battrais en brèche cet argumentaire pour la simple raison que les pouvoirs régaliens sont déconcentrés et non décentralisés. Cela est tout bénéfice pour le peuple malien qui ne verra pas ces pouvoirs détournés par des gens qui ignorent tout de la réglementation en vigueur et des normes législatives à observer.
D’ailleurs, Il est important de noter que la décentralisation, à travers la communalisation intégrale, était incomplète à bien des égards. Plusieurs maires de municipalité en ont fait les frais en ignorant la législation et surtout du fait de leur seul vice qui consistait à faire confirmer l’exécution de leurs seuls ordres au détriment des délibérations du conseil communal.
Que dire alors de ces nombreux maires dans les communes rurales ? Des communes rurales et des acteurs non outillés pour ce faire ? A l’échelle des différents niveaux de Collectivités, comment articuler l’économique et le social ? Comment garantir à la fois la liberté, la responsabilité et la dignité individuelle ?

La gouvernance devra dessiner une trajectoire

La gouvernance devra dessiner une trajectoire qui tienne compte des urgences sécuritaires, humanitaires et socio-économiques pour abréger les souffrances de nombreux maliens dont la vie sociale n’aurait de sens que dans la fréquentation des marchés hebdomadaires.
Enfin, puisque la vertu est constitutive de la république, la trajectoire en question, une fois définie, devra permettre de traduire les hautes priorités du dialogue, en actions concrètes avec un retour dans le cercle vertueux des responsabilités. Un des signes qui pourraient convaincre les sceptiques est d’apporter toute la lumière sur les différents scandales qui ont malheureusement émaillé la gestion des ressources publiques, notamment les fonds destinés aux forces armées et de sécurité. Il y eut des efforts supplémentaires de 41,78 % en direction des services de la Défense nationale , répartis entre le personnel (30 %), le fonctionnement des services (36 %) et l’investissement (34 %). Cela représente 21 % du budget national contre 11% auparavant (avant 2015), c’est à dire environ 3,5 % du P.I.B contre 2 % jusqu’en 2014. Chaque franc détourné aura le goût du sang et correspond à un crime qui mérite d’être sanctionné. Car la liberté ne saurait être octroyée comme un don ; elle le sera pour ceux qui auront déjà renoncé à la vie.
3. Les questions politiques : l’objectif visé est de développer une compréhension commune des présupposés politiques et conditions critiques à la sortie de crise.
La tenue du dialogue national revêt une importance particulière au regard des hautes priorités évoquées aux points précédents. On verra à la fin des travaux si une stratégie porterait sur la manière de relier des problèmes au premier abord distincts à l’effet de parvenir à des compromis.

Le dialogue national est censé regrouper des catégories et la qualité des participants

Le dialogue national est censé regrouper d’une part, des catégories de maliens dont la représentativité ne souffre d’aucun doute (facile de vérifier qui représente chacune des régions exposées aux affres du terrorisme). D’autre part, il s’agira d’apprécier à travers les produits du Dialogue national la qualité des participants. Les problèmes du pays étant bien connus, la contribution des intelligences rassemblées devrait concourir au renforcement de la cohésion sociale, indiquer le chemin du retour au bercail des réfugiés et des déplacés.
Pour autant, il s’agirait aussi d’analyser les enseignements tirés des pratiques électorales de 2018. Alors, pour appréhender les phénomènes politiques actuels, une penseé philosophique pourrait nous inspirer. Celle de l’américain Steven Greenblatt qui disait le 8 mai 2018, dans une de ses publications : ” Le vide du pouvoir permet aux rivaux de manœuvrer et de comploter les uns contre les autres. Mais ces divisions partisanes ne sont pas sans conséquences : rien n’est fait pour le bien commun et, nous allons le voir, les factions se durcissent en ennemis jurés.” Autrement, il y aurait certainement des faits récurrents qui justifieraient certaines oppositions irréductibles. Aussi, est-il judicieux de préciser les présupposés politiques dont la compréhension commune aiderait à donner du crédit aux conclusions du dialogue. Ils sont essentiellement de deux ordres :
– une approche maladroite d’aborder les problèmes : c’est la désinvolture du “pour ou contre” des politiques au lieu de l’appréciation judicieuse des faits ( nécessaire, pertinent, bien-fondé ou pas au lieu de l’un contre l’autre ou les uns contre les autres); – les effets d’un manque de confiance indiquant le besoin de réajuster les mécanismes du multipartisme intégral voire la nécessité de promouvoir un système politique au service du bien commun. Au centre des oppositions, sont les questions ayant trait à la révision constitutionnelle et aux élections à venir. Celles-ci doivent requérir un consensus minimal entre les acteurs institutionnels et politiques, d’autant que les citoyens maliens vivent depuis plus d’un an, une anarchie effroyable. Nombre des acteurs politiques se battent pour le confort des petites victoires personnelles. Il est grand temps que tous s’impliquent pour clarifier les règles du jeu politique.
Quelques pistes à suggérer au Dialogue national dont seule la qualité des participants garantirait l’inclusivité. Alors, la dimension politique est à traiter à l’aune des présupposés :
– des élections crédibles dans un climat social apaisé; cela est possible à la condition de mettre en place une Agence Autonome des Elections dans un délai de 45 jours. Le Dialogue devrait dresser le portrait- robot d’un expert au profil indiscutable et aux compétences avérées en matière électorale. Le courage politique serait de retirer toutes prérogatives aux acteurs actuels (CENI, MAT) qui seront dévolues à cette nouvelle agence ;
– des élections à date : une question qui nécessite une approche globale. L’Etat est incapable d’organiser les élections législatives, parce que des acteurs institutionnels ont contribué à instaurer un climat propice à la fraude. C’est un calcul horrible; résultats : l’environnement électoral est tributaire du niveau de sécurité ; le mandat de l’assemblée nationale est prorogé en violation de la constitution malienne.
– Un projet de révision constitutionnelle, objet de tous les soupçons : est-il possible d’organiser une élection référendaire ? Est-ce une priorité en ce moment ? Mais auparavant, les délégués au Dialogue prendront-ils connaissance du projet de texte constitutionnel. Qu’en pense chacun en son âme et conscience ?
Enfin, il existe quelques conditions critiques qui présideraient à la réussite du Dialogue national : – Quelle feuille de route pour répondre à la crise malienne ? – Quelle orientation stratégique pour la gouvernance territoriale et l’information objective du monde sur la nature réelle de la crise malienne, sur les distorsions de l’histoire du Mali ? – Quel délai pour ramener Kidal dans le giron républicain et parachever la libération des régions septentrionales ? – Dans quel délai, peux-t-on restaurer un cadre sécuritaire sain et renforcé au Mali ?…
Le temps des discours doit vraiment être dépassé au lendemain du 22 décembre 2019. Pour ce faire, vous devriez légitimement indiquer des pistes de solutions consensuelles et réalistes qui pourraient être approfondies par un conseil de patriotes avisés, le temps de rétablir la sécurité à un niveau acceptable au nord, au centre et dans tout le pays. L’animation d’un tel conseil pourrait profiter de l’expertise de cadres tels Professeur Doulaye Konaté et Professeur Amadou Keita…
4. Conclusion :
Somme toute, le Dialogue national devra être un voyage intelligent au coeur de la crise malienne. Il s’agit d’explorer les possibles pour trouver les fils conducteurs vers la paix et la liberté.
Autrement dit, il incombe aux délégués de faire que le dialogue national ne soit un autre cénacle. Car le cénacle est la voie des apparences spectrales, alors même qu’il n’y a plus de temps à perdre encore.

NB : Le titre et les intertitres sont de la rédaction.

 

Abdoulaye Idrissa MAÏGA, Ancien Premier ministre

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53 COMMENTAIRES

  1. Le roi MAUDIT de segou en lisant cette analyse combien pertinente et profonde de AIM nous sommes tous d’accord que Boua IBK ne pouvait pas le garder comme Premier Minister car d’un niveau intellectual plus eleve que Boua IBK qui comme toi digne fils de wuruwayes a un QI inferieur a celui d’une vieille anesse et nous sommes tous certains que le jour ou la population va chasser Boua IBK de Koulouba nous avons un vrai fils du Mali pour prendre la releve immediatement et nous avons nomme: AIM

  2. ” … Si en 2012, ce sont environ 65 à 66 % du territoire qui avaient été occupés, ce sont près de 75 à 80% du territoire national qui échappent au contrôle de l’Etat malien de la mi- avril 2018 au 15 décembre 2019. Ce qui fait de la confiance des populations, un enjeu majeur dans l’action publique.
    Le retour à une situation sécuritaire sous contrôle requiert la présence des administrations aujourd’hui confinées essentiellement à Bamako et dans les capitales régionales de Kayes à Gao… ” …///…

    :
    Quant on pense qu’en 2012, il n’y avait ni l’Armée Française ni la MINUSMA… !

    Les Populations ne comprennent pas que leur sécurité ne se soit pas améliorée, même avec l’arrivée et l’installation de l’Armée Française. Avec l’arrivée et l’installation de la MINUSMA censée représenter les Nations-Unies.
    Comment expliquer cette monté en puissance des rebelles séparatistes et leurs mercenaires, au point de faire échapper 75 à 80% du Territoire au contrôle de l’Etat malien. Et cela au nez et à la barbe de ces superpuissances Occidentales qui sont venues nous aider… ?
    Et que dire de l’arrivée et de l’installation d’Armées de différents pays Européens, venus former les FAMa et consolider la performance de notre Armée… ?

    Vivement le Mali pour nous tous.

  3. ” … L’on continue de transiger avec des gens qui confortent chaque jour d’avantage leur projet séparatiste en vue d’une énième instabilité. Ces derniers gagnent du terrain au point d’organiser à maintes reprises des parades militaires dans un Kidal sanctuarisé, sous le regard de la communauté internationale. A quoi servirait alors l’accord signé en mai/juin 2015 ?… ” … ///…

    :
    C’est là que l’ETAT Malien et son Président doivent se montrer exigeant avec la Représentation Internationale et avec les compliques des rebelles séparatistes. Pour dire ” Stop ” à ces provocations des rebelles…, ça ne peut plus durer.
    Plus ce comportement des rebelles est toléré et dure, moins l’ETAT Malien devient crédible dans la reconquête de sa souveraineté sur tout son Territoire.

    Vivement le Mali pour nous tous.

  4. A L’INSTANT DANS LES MÉDIAS INTERNATIONAUX :

    BARKHANE A ABATTU 33 TERRORISTES DANS LA REGION DE MOPTI ET LIBÉRÉ 2 GENDARMES MALIENS RETENUS EN OTAGES PAR LES JIHADISTES, ET FAIT 1 PRISONNIER PARMI CES CHIENS!

    • Comment le commun des mortels peut verifier cette info? Rien que de la manipulation pour justifier la presence Française sur le sol Africain…

      • Demande aux 2 gendarmes maliens otages qui ont été libérés, on verra s’ils sont du même avis que toi, abrutis !

  5. Voilà Un cadre valable, suscite respect et consideration! Abdoulaye ne pouvait pas duré comme PM car ses recruteurs nkavaient pas 1% de sa probité et son engagement pour sa patrie. Oui tous les gens qui ont travaillees avec lui, ne lui cessent de parler de sa rigueur et sa probité.
    Merci Monsieur Maiga pour cette contribution et je vous exhorte d’en faire copie a toutes nos institutions.

    • Je confirme Berg. J’ai connu 2 personnes qui ont démissionné avec lui sont comme lui, intègres et rigoureuses. Oui il doit partager cette contribution avec toutes les institutions aussi avec TRIUMVIRAT.

  6. Très belle analyse….. Mais je suggère que les réflexions aillent au-delà de la simple question du nord et du centre……. Il faut remonter plus loin dans le temps et analyser les défaillances du système au niveau central et qui ont fait que le Mali soit tombé ci-bas aujourd’hui.

    • Oui Lastus. Le problème dans ce pays est que IBK n’a pas voulu instaurer la transparence dès le début de son premier mandat en 2013. Il devrait accepter de déclarer publiquement ses biens à l’ORTM comme l’ont fait ATT et Alpha. Ou bien , lui est supérieur à ces deux? c’est ce manque de transparence qui a instauré la méfiance et la corruption généralisée. Voilà comment le système s’est effrité. La solution, il faut que IBK revienne pour déclarer publiquement ses biens pour créer la transparence et la confiance.

      • LE FAIT QUE IBK AIT REFUSE DE DÉCLARER PUBLIQUEMENT SES BIENS COMME L’ONT FAIT ATT ET ALPHA CACHE QUELQUE CHOSE. IBK N’A JAMAIS ÉTÉ TRANSPARENT. IL SERA RATTRAPE PAR L’HISTOIRE. IL SAIT TRÈS BIEN QUI EST ABDOULAYE I MAIGA. IBK A PENSE SEULEMENT A SON MANDAT EN FAISANT VENIR BOUBEYE QUE TOUT LE MONDE AVANT DÉCRIÉ. VOILA QUE LE SYSTEME EST TOTALEMENT GRIPPE PAR LA CORRUPTION A SA TÊTE LE PREMIER MINISTRE BOUBOU CISSE.

        • C’est vrai que l’on doit se poser la question sur la responsabilité du Premier ministre Boubou Cissé. Durant toute cette période de corruption, il a été Ministre en charge des finances. Donc COMPLICE§

      • Il ne faut pas oublier les trois prix d’achat differents de AIR-FORCE-ONE IBK, le materiel miliaire surfacture et les Avions militaires surfactures qui ne volent meme pas. Boua IBK est juste un vrai vieux sac de corruption, sans vergogne, un nepotiste patente et un gros voleur de denier publique. Voici la verite en plus ajoutons son amateurisme politique qui lui a pousse a envoyer Moussa Joseph a Kidal ou il a donne une Victoire eclatante au MNLA et aux terroristes, cette Victoire militaire qui a coute la vie a des centaines de chefs de famille causant des centaines de veuves et d’orphelins et a accouche des accords bidons d’Alger. Boua IBK est ne incompetant et il mourra incompetant.

  7. En tout cas tout le monde est d’accord que le jour ou Boua IBK sera chasse de Koulouba nous avons un vrai fils du Mali pour prendre la releve immediatement et c’est AIM.

    • Kinguiranke tout à fait d’accord avec vous. AIM est le seul propre parmi tous ces gens et ils le savent bien. Il pourra nous mettre sur la bonne voie.

      • Si Malick Coulibaly et Kassogue veulent vraiment lutter contre la corruption, qu’ils aillent voir AIM. C’est sûr qu’il détient de vrais dossiers sur plusieurs personnalités (anciens ministres et Premiers ministres).

  8. BRAVO. LE NIVEAU DE RAISONNEMENT EST TRÈS ÉLEVÉ. IBK POURRAIT COMPRENDRE MIEUX QUE QUICONQUE. CE PREMIER MINISTRE NE SE PROSTITUE JAMAIS POUR UN POSTE. IL EST SEREIN ET INCORRUPTIBLE.

  9. Abdoulaye Idrissa Maïga en plus de sa contribution pertinente au Dialogue national pourrait détenir des informations et documents pour éclairer aussi le pôle économique, le ministre Malick Coulibaly et Kassogue sur les malversations commises par les personnalités passées au Ministère de la Défense, et la Primature.

  10. Impressionnant …

    “La question du Nord a toujours été un mirage, le cliché qui cache l’épreuve…

    Terrible…Il ne faut pas juger le problème de loin , mais au contraire ,aller voir ce qui s’y passe de prés..
    Nous avons en Afrique les cerveaux
    Je n’ai d’inquiétude qu’à travers certains commentaires qui ont le sens du mauvais jugement, et d’une information acquise sans vérification…

    • Il n’a jamais été cité dans les affaires de malversations financières: équipements militaires, avion présidentiel, etc.

    • Oui A DIARRA vous avez bien dit. Allez-y demander partout il est passé, c’est le sérieux et le travail. D’après certains, il a même refusé de prendre la caisse noire.

  11. Une contribution de qualité dans un environnement de gouvernance MALSAIN,sinon le très respectueux Mr ABOULAYE IDRISSA MAIGA serait toujours premier ministre.
    La gouvernance d’IBK est basée sur la primauté donnée à sauvegarder les INTÉRÊTS PERSONNELS au détriment des INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU MALI.
    Un cadre qui travaille à appliquer des décisions qui peuvent gener certains INTÉRÊTS INDIVIDUELS du clan au pouvoir, mais favorables aux INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU MALI est écarté par le PRÉSIDENT IBK.
    C’est pourquoi l’opposition a tout à fait raison de qualifier ce DNI de THÉÂTRALISATION.
    Certaines décisions du dialogue ne peuvent pas être appliquées par l’administration d’IBK.
    C’est parce que le pouvoir est lié aux respects d’un deal passé avec les séparatistes soutenus par la France qu’Ibk a refusé d’accéder aux recommandations de l’opposition d’un véritable dialogue national INCLUSIF.
    Ceux qui ont participé se sont faits manipulés par IBK comme il l’a déjà fait avec d’autres cadres imminents qui l’ont aussi combattu comme président de l’ADEMA PASJ,sont aujourd’hui dépités condamnés à se racheter d’avoir aidé IBK à faire reculer un peu plus le développement de ce pays.
    Ceux qui sont entrain de l’aider à légitimer sa trahison consommée par un accord avec les ennemis du Mali vont aussi regretter amèrement leurs actions, mais difficile de se racheter car BOUA aura atteint son objectif:DIVISER LE MALI, ENSUITE PASSER LE TÉMOIN À SON FILS.
    Ces complices regroupés au palais de la culture à subir l’arrogance des séparatistes seront obligés d’accompagner IBK dans tout le processus de séparation de “L’AZAWAD”du reste du Mali car ils ne peuvent en aucun cas dire qu’ils ne savaient pas qu’Ibk allait les mener aussi loin dans la destruction du Mali.
    L’opposition a suffisamment avancé des arguments pour avertir tout le monde.
    Ceux qui ont accepté de participer l’ont fait pour défendre des intérêts individuels contre ceux du Mali.
    On ne peut penser au Mali et soutenir IBK.
    Il a montré son vrai visage à ceux qui avaient les yeux fermés pendant son premier quinquennat.
    Personne ne peut dire maintenant qu’il ne savait pas.
    Le jugement de l’histoire sera implacable.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

    • Mon frère Sangaré, très bonne analyse. Les intellectuels doivent lire ces genres de documents et éclairer les analphabètes. Je partage ton point de vue. Abdoulaye Idrissa Maïga est un carde sérieux et honnête. Sa contribution est très pertinente.

    • C’est pourquoi AIM a ete renvoye par Boua IBK comme un mal propre! Le roi MAUDIT de segou, ton poulain IBK est un vaurien, un incapable, un incompetent, un corrompu et un faux jeton pour le Mali

      • SABALI!!!!! IBOLO KOUROUNI DA IDOUSSOU KAN!!!!
        IBK EST TON KORO. IL FAUT LE RESPECTER CONFORMEMENT A’ NOS TRADITIONS!!!

        • TES TRADITIONS QUI ONT TUE LA REPUBLIQUE, MEME A SON PERE ET A SA MERE, IL FAUT SAVOIR DIRE LA VERITE, SURTOUT QUAND TU AS UN KORO INCAPABLE, INCOMPETANT, CORROMPU ET VOLEUR COMME BOUA IBK!

  12. Mr le PM, les maliens ne peuvent jamais se mettre au dessus de la mêlée tellement ils aiment l’argent facile: corruption, corruption et corruption. Toute le monde prend le maximum qu’il peut. Sinon les voleurs de ce pays sont connus. On n’a même pas besoin d’enquête pour ça. Gbagbo dit: si on veut être riche , on ne fait pas politique. Mais au Mali c’est le contraire.

  13. Ce type était resté longtemps dans le silence. Voilà qu’il refait surface avec une contribution de qualité pour la Dialogue national. Vraiment chapeau et respect. Mais le français là est trop trop gros pour nous dèh.

  14. La vérité fini par se savoir. Depuis que ce PM a quitté la Primature, il est resté lui-même, pas de polémique, ni de bavardage inutile, ni de déclarations. La vérité apparaîtra un jour à son profit puisque tout le monde (partout, il est passé) est d’accord qu’il est sérieux, ne fait pas de corruption.

  15. IBK et le TRIUMVERAT doivent consulter cet homme pour être sur le chemin de la vérité. Il a tout refusé pour la vérité en quittant même son parti, le RPM. Les chrétiens disent: Seul Dieu connaît le chemin pour chacun de nous.

  16. LE DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF DOIT S’INSPIRER DE CETTE CONTRIBUTION ET AJUSTER SA PROPOSITION DE SOLUTIONS.

  17. Merci monsieur le PM pour cette contribution de qualité. On attend celles des autres PM! ici c’est de l’analyse.

  18. Un homme fidèle, rigoureux et incorruptible qui s’est écarté de ces hommes politiques véreux en démissionnant du RPM. On a eu le temps d’apprécier votre parcours plein d’intégrité. Félicitations

  19. Monsieur le Premier ministre, la corruption est rentrée dans l’os des maliens au point que tout le monde se tait et ne peut pas se mettre au dessus de la mêlée. Vous n’avez jamais été cité dans les affaires de malversations financières ou de corruption. On est fier de vous. Merci pour votre contribution. Mais battez-vous aussi pour que ceux qui ont volé ce pays soient en prison.

  20. Cet homme de rigueur n’aurait jamais dû faire la politique tellement son analyse est cohérente et sincère. Voilà quelqu’un qui pourra aider notre pays à se relever. je le regrette.

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