La société nationale des tabacs et allumettes du Mali (Sonatam) a procédé jeudi 26 novembre dernier, à l’incinération de 515 cartons de cigarettes frauduleusement introduits sur le marché malien. La cérémonie d’incinération a eu lieu à Dio. Elle était présidée par le représentant du directeur général de la Sonatam, le Directeur juridique en charge des relations avec les institutions de la Sonatam, Mamoudzou Haïdara en présence des représentants de la direction générale du commerce et de la concurrence, la douane, la police, la gendarmerie, et de l’Office centrale des stupéfiants
Pour lutter efficacement contre la contrebande et la fraude transfrontalière des produits industriels, comme la cigarette, nos forces de l’ordre et les services de commerce sont entrain de mener un travail remarquable pour endiguer ce fléau qui porte préjudice à notre économie nationale. C’est ainsi, après avoir obtenu une décision de justice l’y autorisant, la douane, la direction générale du commerce et de la concurrence (DNCC) et la Sonatam ont procédé le jeudi dernier à la destruction de 515 cartons de cigarettes d’origine frauduleuse d’une valeur de 150 millions de FCFA saisies le 1er juin 2018. Depuis cette saisie importante en 2018, plusieurs cigarettes de contrebandes ont été saisies par différents services et ces produits saisis seront également détruits.
La contrebande de cigarette pénalise beaucoup aussi bien sur le plan économique par le manque à gagner mais également, plus grave encore au niveau sanitaire car ces produits ne sont soumis à aucun contrôle. Le trafic de cigarette est un véritable fléau et une menace contre la santé, la sécurité… Donc, il est évident de prendre des mesures idoines et énergiques pour protéger le secteur d’activité de la Sonatam. Entreprise qui contribue fortement au budget de l’Etat à travers l’augmentation des recettes fiscales) et l’emploi direct de centaine de personnes (277 personnés avec 12 agences régionales) et des milliers d’emplois indirects 15200 personnes dans le réseau de distributions des grossistes, demi-grossistes et détaillants). .
La Sonatam contribue aussi fortement à l’économie. Elle a versé 450 milliards de FCFA de droits et taxes entre 2002 et 2012 dont 58 milliards de FCFA en 2018.
Aussi, le Directeur juridique en charge des relations avec les institutions de la Sonatam, Mamoudzou Haïdara, souligne que la lutte contre la fraude a quatre objectifs majeurs : assurer les recettes fiscales confortables à l’Etat, protéger les consommateurs en mettant à leur disposition des produits de qualité ; contribuer à la protection et à la création d’emplois ; empêcher le financement des réseaux criminels et mafieux .
Selon Mamoudzou Haïdara, la lutte contre le fléau de la contrebande est le devoir de tous : « elle nécessite une approche collaborative et concertée. Tous les acteurs concernés, y compris la communauté ont un rôle primordial à jouer afin de maintenir une plateforme sûre et sécurisée pour le commerce en Afrique de l’Ouest. La recrudescence de la fraude ces dernières années a été combattue avec succès par la Sonatam en partenariat avec les services de répression et de contrôle mobilisés par l’Etat . «Nos efforts ont porté leur fruit, de sorte que depuis 2015, les indicateurs de fraude enregistrent des niveaux historiquement bas. » a souligné Mamoudzou Haïdara
La synergie d’action entre la Sonatam et ses partenaires dans la lutte contre ce fléau dangereux de la contrebande de cigarette pour notre pays a permis d’augmenter les recettes fiscales de plus de 10 milliards de FCFA.
Khadydiatou Sanogo /Maliweb.net