Pour dire non au projet de révision constitution, la plateforme « AN TE ABA NA » a organisé une grande marche de protestation le samedi dernier à Bamako. Une marée humaine était dans la rue. Selon les estimations plusieurs centaines de milliers de personnes ont répondu présents. Une véritable démonstration de force.
La marche a enregistré la présence du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé et d’autres personnalités dont Modibo Sidibé, Chouala Bayaya Haïdara, etc.
Débutée à la place de la liberté la marche s’est achevée à la Bourse de travail en passant par le monument de l’Indépendance. Durant le trajet, les manifestants ont brandit des banderoles, des affiches et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Touche pas à ma constitution « ; « Non à une révision constitutionnelle »…
A la suite de la marche, une déclaration a été faite. Selon cette annonce : « La mobilisation de ce jour est un autre signal fort, très fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’État Me Kassoum Tapo.
Selon les marcheurs, IBK et son gouvernement déforment les faits et chaque jour, la réalité les rattrape : Les marcheurs ont aussi demandé au Président de la république de revenir sur sa décision et retirer ce projet : « Monsieur le président, votre constitution n’est pas la constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle! Respectez les droits démocratiques du peuple malien: respectez la liberté de réunion, respectez le droit de manifestation, respectez la liberté d’expression et le droit à l’information. Cessez de harceler et de museler les radios et télévisions libres qui sont soumises à des sanctions administratives et financières qui n’honorent pas la démocratie. Cessez les attaques contre Facebook et les autres réseaux sociaux ! Libérez l’information ! Monsieur le président, libérez l’ORTM et mettez fin à l’information à sens unique! »
Les forces de l’ordre déployées pour sécuriser la marche ont été à la hauteur de l’évènement. Selon les estimations, environ mille éléments de police, gendarmes, gardes et sapeurs-pompiers étaient déployées pour encadrer la marche. Leur professionnalisme a été apprécié par la majorité des marcheurs.
Wassolo