Contre le mariage précoce : Les victimes disent non au phénomène

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Le mariage précoce est une pratique réelle qui existe dans la plupart des coutumes et cultures du Mali. Compte tenu de conséquences néfastes liées aux fléaux, les victimes disent non à la pratique. C’était à travers un atelier d’échanges avec les femmes de la Commune III ce mardi 24 juillet à la Maison de la Femme sis à N’Tomikorobougou. La rencontre a enregistré la présence de Mme le ministre de la Femme de l’Enfant et de la Famille Traoré Oumou Toure.

Initié par L’ONG SOS en partenariat avec le Healt Policy Plus (HP+), cet atelier d’échanges avec les femmes de la Commune III du district de Bamako vise à éradiquer la pratique du mariage précoce qui est entrain de pendre de l’ampleur. Ainsi, c’est à travers un film portant sur les dangers liés au mariage précoce, que les participants ont été édifiés sur les dangers du fléau. Selon le président de l’ONG SOS, M. Mamadou Ben Cherif Diabaté, la situation du mariage précoce interpelle tous: « le vocable de communication traditionnelle regroupe plusieurs acteurs et chacun possède un type de discours qui lui est propre, une technique de communication et surtout un domaine d’intervention approprié adapté à son apparence pour encourager le phénomène », dit-il

Quant à Mme Mariam Sippa Kouyaté, coordinatrice du Recotrade de la Commune III, elle pense que les jeunes filles sont à la fois victimes et fautives: « C’est vrai, qu’il est bien de continuer la formation, la sensibilisation mais tant que les jeunes filles ne changent pas leurs comportements, il y aura toujours  le mariage précoce. On dit qu’une fille n’a pas l’âge de se marier mais elle passe tout son temps avec les jeunes garçons et elle va finir par tomber enceinte sans être mariée mais que voulez-vous qu’on fasse? », s’est-elle interrogée.

Le ministre de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Toure a pour sa part encourager l’initiative de l’ONG SOS qu’elle  qualifie d'”école”, car selon le ministre, cet espace d’échanges, de plaidoyer et de dialogue avec les différents segments de la société civile permettra de briser la méfiance et certains écarts qui existent autour de la problématique du mariage précoce au Mali et cela par une meilleure compréhension.

Il faut noter que tous les 23 quartiers de la Commune III ont pris part à la rencontre. La rive droite et d’autres localités à travers le pays sont aussi prévues pour les mêmes activités dans les jours qui viennent selon les initiateurs. 

A.Kodio

 

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