En prélude à leur marche du 19 mai, les responsables du Réseau Afrique-Europe interact étaient face à la presse le vendredi 16 mai. Le siège de l’Association malienne des expulsés sis à Djélibougou a servi de cadre à cette conférence de presse. Ils tenaient à informer les hommes de médias sur les missions d’exploration envoyées dans l’Office du Niger.
Le coordinateur du Réseau Afrique- Europe interact (RAEI) pour l’Afrique de l’ouest, Ousamane Diarra, non moins président de l’Association malienne des expulsés (AME), dira que la marche du 19 mai vise à créer un front commun de lutte pour le bien- être des populations villageoises, à dénoncer les abus subis par les paysans et de revendiquer les droits coutumiers des populations locales face aux violations. Cette marche se situe dans le cadre des activités de mobilisation des paysans dans l’Office du Niger.
Une des victimes de l’expropriation des terres, Sidi Al Moukhtar Kounta, précise qu’ils seront 500 à 600 personnes qui vont battre le pavé à Niono pour réclamer leurs droits. Pour cela, il a invité toutes les victimes à se donner la main pour faire front commun afin mener une lutte sans merci contre ceux qui spolient les paysans de leurs terres.
Pour sa part, Mme Doumbia Souadou Touré a déclaré que les femmes victimes vont profiter de cette marche pour prendre la parole. Au cours de cette même marche, aux dires de Mme Touré, elles seront informées de tous les contours de leur expropriation.
L’un des conférenciers, Sékou Bougounta Diarra, explique que l’objectif des missions d’exploration était de comprendre la situation des expropriations des terres au profit des promoteurs agro-industriels. Selon lui, ces missions ont écouté les paysans qui travaillent sur les périmètres agricoles, observé les aspects d’impacts de différentes formes d’accaparement des terres et évalué le poids des charges (eau, intrants) d’exploitation sur les conditions de vie des populations locales vivant dans les villages de la zone.
Le constat général qui se dégage après ces missions est l’insuffisance d’information des paysans sur les dispositions régissant l’Office du Niger et la méconnaissance des diverses situations vécues par les différentes populations villageoises. M. Diarra regrette que les paysans de l’Office ne se connaissent pas entre eux et les villageois n’ont aucune idée des situations vécues par d’autres zones à cause de l’éloignement et par manque de sensibilisation.
Y.S
Une tres bon chose que les maliens se reveillent maintenant pour reclamer leur droits. Avec Mr Mara et SEM IBK plus de laisser aller dans notre pays…
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