Sous l’égide de la Convergence malienne contre l’accaparement des terres (CMAT), la campagne intitulée : « Stop aux accaparements des terres au Mali » a été lancée le mardi 19 novembre 2013, au Musée national du Mali.
La mise en place de la Convergence, à en croire ses initiateurs, se justifie par le fait qu’il y a eu trop d’injustices dans le domaine du foncier au Mali. En témoignent plusieurs cas dans la zone office du Niger et à San. D’où cette convergence unissant cinq structures de la société civile, afin de pouvoir venir à bout du phénomène d’ici à fin 2014.
Il s’agit de la Coalition des alternatives africaines, dette et développement (CAD/Mali), de la Coordination des organisations professionnelles paysannes (CNOP), de l’Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP), de la Ligue pour la justice et les droits de l’homme (LJDH) et de l’Union des associations et des coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (UACDDDD).
La dynamique a été enclenchée depuis octobre 201, au cours d’une rencontre à Sélingué. Après quoi, plusieurs ateliers ont été organisés sur la question, nous indique Souleymane Dembélé de CDA/Mali. La société civile malienne, à travers la convergence, ne doute point quant à la réalisation de son objectif. Déjà, la CMAT, par la voix de M. Dembélé, a au cours de la cérémonie lancé un appel aux candidats à l’élection législative de 2013, pour qu’ils prennent en compte sa préoccupation. Ceux parmi les candidats qui auront la chance d’être élus députés doivent œuvrer aux côtés de la Convergence, afin de permettre aux paysans, plus particulièrement ceux de la zone office du Niger et San, d’être remis dans leurs droits.
Dans un communiqué liminaire, la convergence interpelle les autorités sur le fait que la terre constitue la ressource principale, dont dépendent des millions de petits producteurs ruraux, permettant de produire la nourriture nécessaire à leur propre subsistance, mais également de nourrir une population urbaine en constante progression.
Les occupations brusques et brutales de terres agricoles par les investisseurs étrangers et nationaux, au détriment des exploitations familiales agricoles, les violations flagrantes des droits de l’homme et du citoyen à travers les nombreuses et horribles atteintes à l’intégrité physique et morale des populations paysannes, sont également des actions, entre autres, contre lesquelles la Convergence s’insurge.
C’est pourquoi, la nécessité d’une réforme foncière, surtout en zone office du Niger, s’impose et de façon urgente, ajoutent ses membres. C’est la raison pour laquelle, dans ledit communiqué, il est mentionné que suite à la situation de violations des droits liés à l’accaparement des terres dans la région de Ségou, CAD/Mali à travers la CMAT, a installé à Niono, au cœur de la zone office du Niger et cela depuis quelques mois, un vestibule d’écoute et d’assistance juridique destiné aux paysans. C’est un outil de gestion et de prévention des conflits fonciers, d’aide à la décision des politiques et autorités publiques nationales et locales, en matière foncière.
Siaka Z. Traoré