Contre la vie chère : Le Front populaire veut «couper» la tête du ministre Mahmoud Ould Mohamed

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Dans le cadre de la Journée internationale des droits des consommateurs, célébrée chaque année le 15 mars, le Front populaire contre la vie chère a fait le diagnostic du prix des denrées de première nécessité à quelques jours du mois béni de Ramadan. Les responsables du front ont ainsi animé un point de presse le 14 mars 2023 à la Bourse du travail.

Déplorant l’absence totale de visibilité sur la gestion des 200 milliards d’investissement du gouvernement de la transition dans un présumé «Plan de riposte» sur le panier de la ménagère, le FPVC exige désormais la démission du ministre de l’Industrie et Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, pour incapacité à gérer la crise.

Cela fait 3 ans successifs que le FPVC profite de la Journée internationale des droits des consommateurs pour faire le diagnostic du prix des denrées de première nécessité sur les différents marchés de la capitale et de l’intérieur du pays. Et le constat est que, malgré les efforts importants investis par le gouvernement de la transition pour faciliter l’accès aux denrées de première nécessité à un bon prix, la vie demeure toujours chère au Mali.

D’après les statistiques données lors du point de presse, certains produits ont doublé de prix par rapport à la même période l’année dernière. Et cela malgré que le gouvernement ait annoncé avoir investi plus de 200 milliards de franc F CFA dans la subvention des produits alimentaires de grande consommation. Ce qui fait dire aux responsables de cette organisation que les autorités sont plutôt dans la propagande que dans l’action concrète pour soulager les Maliens.

«Rien n’a changé dans la difficulté de la ménagère. Tout est cher au Mali malgré les grandes annonces du gouvernement», a déploré Mme Mariam Koné, présidente du FPVC. «Le riz se vend toujours à plus de 500 F le kg, la viande avec os est à plus de 3000 F le kilo, celui du sucre est vendu entre à 600 et 700 F, l’huile à 1500 F le litre, le lait à 3000 F le kg…», a-t-elle dénoncé. C’est pourquoi, à la veille du ramadan, le FPVC exige naturellement la baisse des prix des produits de grande consommation. «On veut sentir le plan de riposte du gouvernement dans le panier de la ménagère et dans nos assiettes», a martelé Mme Mariam Koné devant la presse. Elle a assuré que, chaque semaine, le front fait le tour de certains marchés pour s’enquérir du prix des produits alimentaires.

«Si les prix ne baissent pas, le ministre de l’Industrie et du Commerce doit nous rendre des comptes. Qu’il nous dise ou est parti tout cet argent qui aurait dû être utilisé pour soulager les ménages», a interpellé la présidente. Et d’enfoncer le clou, «le président Assimi Goïta a lui-même reconnu, lors de sa présentation de vœux à la nation, que l’argent investi a été détourné. Mais, à ce jour, nous n’avons pas vu des sanctions contre les auteurs de ce détournement. Il faut qu’Assimi fasse le choix entre son ministre de l’Industrie et du Commerce et les Maliens car, s’il ne fait pas attention, cette question de vie chère va finalement avoir raison de la confiance que les Maliens ont  en eux».

En tout cas, toutes les initiatives annoncées par le gouvernement contre le fléau de la vie chère ont été un fiasco puisque les ménages n’ont nullement ressenti leurs effets sur les prix pratiqués dans les marchés. «Aujourd’hui, nous exigeons une baisse sans délai des prix des denrées de premières nécessités ; que la lumière soit faite sur les plus de 200 milliards de subventions allouées à la lutte contre la vie chère au Mali ; et que le gouvernement prenne d’autres mesures urgentes pour que les populations puissent passer le mois béni de Ramadan dans la sérénité», nous confie la président du FPVC. Une organisation qui est déterminée à se battre jusqu’à avoir gain de cause !

Naby

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