En début de la semaine dernière, les populations de la Commune rurale de Kalaban Coro ont organisé une manifestation pour revendiquer l’annulation de la décision de la Cour suprême qui remet en cause la victoire de la liste conduite par le candidat du CNID-FYT, Issa Bocar Ballo, lors des dernières élections communales du 20 novembre 2016. Mais en raison de l’état d’urgence, la marche a été avortée par les forces de l’ordre, sur décision du préfet de Kalaban Coro.
Pour protester contre la décision de la Cour suprême qui remet en cause la victoire de l’alliance, CNID-FYT, URD, MPR, REDD, l’Association indépendante ‘’Yèrèko Faso Kanu’’, conduite par Issa Bocar Ballo, lors des élections communales du 20 novembre 2016, les populations de la Commune de Kalaban coro sont sorties pour manifester en début de la semaine dernière. Et cela, en revendiquant l’annulation de la décision prise par la Cour Suprême ayant annulé les opérations de vote des bureaux n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 du centre de vote de Gouana et des bureaux n° 1, 2, 3 et 4 du centre de vote de Sabalibougou Est. Faisant perdre du coup, à l’alliance conduite par le maire Issa Bocar Ballo, CNID-FYT, URD, MPR, REDD, l’Indépendant Yèrèko Faso Kanu, arrivée en tête lors des résultats proclamés par le MAT, plus de 900 voix et 3 conseillers sur les 7 conseillers qu’elle avait obtenu. Donnant en tête la liste adverse menée par le RPM, parti au pouvoir avec 7 conseillers. Mais en raison de l’état d’urgence la marche a été empêchée par les forces de l’ordre sur instruction de la sous-préfecture.
Cependant l’un des organisateurs de la marche a tenu à rencontrer la presse pour expliquer le motif de la mobilisation. Il s’agit de Lacinan Dramane Traoré président de l’Association indépendante Yèrèko Faso Kanu, qui estime que dans son arrêt du 16 mars dernier, la Cour suprême n’a pas dit le droit. Car dit-il, elle n’a eu aucune preuve de fraudes ou d’irrégularités pouvant justifier l’annulation des opérations de vote dans les centres de Sabalibougou Est et de Gouana. Toute chose qui dit-il, prive les citoyens de ces deux villages de la commune rurale de Kalaban coro de leurs droits civiques que la Constitution leur accorde.
« Ni les déclarations de la CENI, ni les P.-V du ministère de l’Administration Territoriale qui organisent les élections n’ont révélé d’irrégularités dans les opérations de vote dans la commune rurale de Kalaban Coro», a déclaré Lacinan Dramane Traoré. Qui a révélé que plus de 900 voix ont été annulées sur la seule liste de l’alliance : CNID-FYT, URD, MPR, indépendant Yèrèko Faso Kanu, alors que, dit-il, cette liste n’est pas arrivée en tête dans ces centres. Toute chose qui est injuste et contraire au droit et à la loi, dit-il.
« C’est le parti PRVM Fasoko qui est arrivé en tête à Gouana avec 259 voix. Si on annule les opérations de vote des 8 bureaux de vote du centre de Gouana, le PRVM Fasoko ne peut en aucune manière avoir 6 conseillers, au contraire le nombre de ses conseillers devrait être revu en baisse. Nous croyons que le droit n’a pas été dit par la Cour suprême » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’ils useront de tous les moyens légaux à leur disposition pour obtenir gain de cause.
Affaire à suivre !
Abel Sangaré