Regroupés en collectif, les candidats au 4ème congrès du Conseil national de la jeunesse, le bureau issu du congrès extraordinaire de mai 2012 et de nombreuses organisations faitières de la jeunesse ont attaqué en justice le bureau mis en en place et dirigé par Mohamed Salia Touré. Le procès est fixé au 27 février 2014 au tribunal de première instance de Kayes.
Le collectif des candidats était face à la presse le mardi 18 février au Café des arts du palais de la culture, pour informer les hommes de médias sur les actions menées et celles en cours depuis le retour de Kayes. La conférence était animée par le porte-parole du collectif, Mahamane Touré, accompagné par le président du congrès extraordinaire de mai 2012, Oumar Maïga, de Safouna Togo et de Mme Diawara Fatoumata Diouara.
Selon le porte-parole du collectif, deux jours avant le départ sur Kayes, l’attention du ministre de la Jeunesse et des Sports a été attirée par certains candidats dont Fatoumata Diouara sur les irrégularités et les dysfonctionnements en cours, qui étaient de nature, selon lui, à entacher la légalité du congrès (tenu les 27 et 28 novembre 2013 à Kayes). Il a indiqué qu’aucune délégation n’a reçu une invitation. «Ce qui est une violation de l’article 16 des statuts du Cnj», a-t-il apprécié.
Le conférencier a en outre souligné qu’à Kayes, il y avait 4 candidats officiellement déclarés, en l’occurrence Fatoumata Diouara, Mohamed Sogodogo, Safouna Togo et Mohamed Salia Touré. Tout en ajoutant que suite aux irrégularités, vices de forme et de procédure constatés dans l’organisation et la tenue du congrès, sur les 4 candidats déclarés, trois ont suspendu leur participation aux travaux.
Profitant de cette situation, estime le porte-parole du collectif, le candidat Mohamed Salia Touré, avec le soutien du président sortant, la complicité de la commission d’organisation et l’approbation du ministre de la Jeunesse et des Sports, s’est autoproclamé président du Cnj-Mali.
«À Kayes, il n’y a pas eu d’élection. L’on a assisté à la mise en place d’un simulacre de bureau. Ce que d’aucuns ont qualifié de pure mascarade électorale. Un congrès taillé sur mesure où Mohamed Salia Touré a été bombardé à la tête du Cnj-Mali», a déclaré Mahamane Touré. Avant d’informer que la date du procès qu’il veut exemplaire et déterminant pour le renouveau au sein du Cnj-Mali est fixé au 27 février 2014 au tribunal de première instance de Kayes. «Nous mettons le cap sur ce procès auquel nous partons avec des arguments valables et pertinents en vue d’obtenir l’annulation du bureau dirigé par Mohamed Salia Touré», a-t-il conclu.
Diango COULIBALY