Consultation référendaire : Les facteurs qui ont plombé la mobilisation

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Dimanche dernier les Maliens étaient invités aux urnes. Et contre toute attente, du moins du front du «OUI», le taux de participation s’est révélé en deçà des attentes et aux antipodes des fortes mobilisations pendant les meetings dont le «giga-meeting» de clôture de campagne au Stade du 26 mars. En clair, après avoir rempli le stade, Batouly Niane et ses acolytes ont été incapables de drainer vers les urnes les Bamakois, dont la majorité s’est visiblement consacrée à autre avec la conviction que l’issue du scrutin était presque connue d’avance. La plupart des habitants de la capitale ont préféré les mariages du dimanche où ils peuvent savourer la bonne musique, les délicieux boissons et les repas copieux.  Pour ce 18 juin, bizarrement, notre rédaction a pu compter pas moins d’une trentaine de mariages au niveau de la seule commune IV. Or les femmes qui sont les grandes électrices sont également les animatrices des mariages. Et ça n’est pas tout. Les élèves candidats au baccalauréat programmé pour demain n’ont pas également voté. Beaucoup étaient encore concentrés sur les dernières révisions. Ce constat n’a pas seulement concerné Bamako, mais presque toute l’étendue du territoire.
Parmi les événements qui ont joué sur le taux de participation figurent également les cas d’enlèvement de président de bureau de vote et d’assesseurs, d’incendies de bureau, notamment dans les cercles de Niono, Banamba et les régions de Mopti, Nara. Dans la région de Tombouctou, de sources concordantes, plusieurs présidents de bureaux ont refusé de faire le déplacement pour cause d’insécurité. Conséquences : les électeurs des bureaux concernés n’ont pu accomplir leur devoir citoyen. Sauf qu’à la différence des meetings, ici les tirs ratés ne sauraient être redressés par un retour aux urnes.

Amidou Keita

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