Le Premier Ministre Moussa Mara vient de lancer le lundi 8 août, au gouvernorat du District de Bamako, la politique de promotion de l’achat des produits artisanaux et industriels locaux dans le processus de la commande publique. C’était en présence du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Diallo Ramatoulaye et du président de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM) ; Mamadou Minkoro Traoré. Pour Mme le ministre de l’artisanat et du tourisme, les deux secteurs de son département à savoir l’artisanat et le tourisme sont les animateurs principaux des économies locales et qui ont été durement touchés par les crises successives des années 2012-2013. D’où une urgence de rechercher les mécanismes de reprise de l’activité de ces entreprises qui avaient fermées les portes. Elle dira que la mesure de soutien aux entreprises artisanales permettra aux artisans d’accéder aux marchés publics, et contribuera surement à stimuler la production nationale et surtout le « consommer Malien ». Le Premier Ministre pour sa part, fera savoir que l’économie malienne a enregistré un taux de croissance du PIB de 2,2 % en 2013 contre une récession de 0,4% en 2012 ; et que la croissance de notre économie reste fortement tributaire des performances du secteur primaire. Le passage de notre économie à une économie émergente passe par le renforcement des secteurs secondaires et tertiaires a-t-il indiqué. Pour le chef de l’exécutif, une stratégie de croissance ne peut être indéfiniment bâtie sur la demande voire la seule consommation avec son corollaire d’importation massive de biens souvent élémentaires. Pour l’orateur, la production est la seule voie de salut pour une personne comme pour une communauté ou un Etat. Dans un contexte
marqué par l’ouverture des économies, la production qualitative et quantitative est un défi majeur pour les pays en développement de façon générale et pour notre pays en particulier. Elle doit répondre à une demande exigeante des marchés internes et externes. Il fera savoir que les secteurs de l’artisanat occupent près de 40% de la population mais ne participent que pour 0,3% des exportations en 2012. La promotion des achats publics de biens produits localement marque ainsi le début d’un processus d’incitation à produire pour faire face aux besoins réels de nos administrations publiques en matière d’ameublement, de transformation de métaux et de construction métallique, d’habillement (cuir et textile) et de décoration (objets d’art). Il s’agit, selon le premier ministre, à terme de satisfaire les besoins des consommations publiques et privées. Ces achats publics doivent se faire dans les meilleures conditions de
qualité et de prix afin d’améliorer la compétitivité et de favoriser l’accès à de nouveaux marchés.
A. Koné.
Accueil Société