Consolidation de la paix au Mali : La société civile joue sa partition

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Développer une vision stratégique sur les contributions de la société civile à la paix et le développement au Mali, tel est l’objectif d’un forum de trois jours qui a ouvert ses portes hier au CICB. Durant cette assise, l’accent sera mis sur deux groupes importants de la société civile, à savoir les autorités traditionnels et les associations de femmes. Ils échangeront sur les points de vue, leurs rôles et responsabilités et comment contribuer au processus de consolidation de la paix au Mali. La cérémonie était présidée par le représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Le représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, dans son discours d’ouverture, a salué la participation des huit chefs de villages des régions du Mali à ce forum. Ainsi, dira-t-il, la tenue de cette rencontre va favoriser leséchanges d’expériences entre ces autorités traditionnelles et les organisations des femmes concernant leurs rôles et contributions dans le processus de consolidation de la paix au Mali. Pour le représentant du Ministre, cette rencontre est une opportunité pour pouvoir générer des nouvelles idées qui soutiennent et contribuent à la mise en place d’une vision stratégique pour la paix au sein de la société civile au Mali.

Dr Mariam Djibrila Maïga, la directrice exécutive de la CONASCIPAL, dans son mot de bienvenue, a salué l’appui de l’agence Suédoise de coopération au développement international qui a permis la tenue de ce forum de trois jours. Elle a également remercié l’institut international de Stockholm pour la recherche de la paix (SIPRI) pour sa collaboration de recherche sur le terrain au niveau des régions de Gao, Kidal, Toubouctou et Bamako.

Selon docteur Elisabeth Skons du  SIPRI,  ce forum offre une occasion unique pour les échanges, sur les expériences et perspectives des auteurs afin de créer des conditions pour  une paix durable au Mali, surtout au niveau de la communauté locale.

De l’avis de docteur Elisabeth, la connaissance et la compréhension sont des éléments nécessaires de toute stratégie viable. Cela doit reposer sur une compréhension commune sur la façon dont la violence et les conflits se manifestent sur le terrain.

M. Jakob Hallgren, directeur adjoint du SIPRI,  a cité trois raisons pour lesquelles sa structure est investie à ce projet de recherche au Mali à travers le CONASCIPAL. Selon lui, SIPRI a su que ce projet pouvait avoir un impact positif et idéalement durable sur l’avenir du Mali. Aussi, le projet est basé  sur une vision cohérente sur les liens entre la paix, la sécurité et le développement. Enfin, SIPRI s’est réjoui du partenariat avec une organisation fermement encrée dans une large partie de la société Malienne y compris les institutions traditionnelles et les organisations de femmes.

Il a rappelé que SIPRI a été créé en 1966 lors de la guerre froide dans le but de fournir des données fiables sur les questions liées à la paix et à la sécurité.

Il a été établi par le gouvernement Suédois, cela en s’inspirant sur une femme en la personne de Mme Alwa Myrdal, qui a été parlementaire Suédoise, Ambassadrice et chef de la délégation suédoise à la conférence du désarmementà Genève dans les années 60.

Pour finir, M. Jakob s’est dit persuadé que le développement des uns et des autres pourront créer un chemin propiceà la paix au Mali.

Mariétou Konaté

 

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