La salle de conférence du gouvernorat du district abrite depuis hier, l’atelier national sur la place et le rôle des institutions et des organisations de la société civile dans la consolidation de la démocratie et d’un Etat de droit au Mali. Il est organisé par le forum des organisations de la société civile (FOSC) en partenariat avec le programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
Quatrième du genre depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, à en croire le président du FOSC, Mamoutou Diabaté, cet atelier de deux jours qui en principe, prendra fin aujourd’hui, est l’aboutissement d’un long processus d’analyse et de réflexion au sein du forum des organisations de la société civile sur les causes profondes de la crise institutionnelle et sécuritaire que traverse aujourd’hui notre pays. Il s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités approuvées dans le cadre du PAOSC I. Le rôle et la place de la société civile et des institutions, dira-t-il, sont très importants dans la construction et la consolidation de la démocratie et d’un Etat de droit. Comme ce fut le cas en 1991 au Mali où les organisations de la société civile organisées autour d’un vaste mouvement démocratique ont permis au peuple malien d’accéder à la démocratie et au multipartisme intégral. “ En Tunisie au sein d’un mouvement d’ensemble, la société civile a chassé Ben Aly du pouvoir. En Egypte, l’armée a achevé le travail amorcé par la société civile en mettant fin à plus d’une décennie de pouvoir de Hosni Moubarak “ a-t-il poursuivi. Toutefois, selon M.Diabaté, depuis 2002, au nom du consensus démocratique, les partis politiques, les organisations de la société civile et même les institutions sont tombés dans la passivité en laissant le pays aller à la dérive. Avec comme corollaire, la mauvaise gestion et la mal gouvernance qui ont entrainé la crise du nord et le coup d’Etat du 22 mars 2012. Des crises qui, déclare-t-il, ont divisé la classe politique et aussi les organisations de la société civile en pro et anti-putsch. D’autres ont mêmes ont intégré les regroupements politiques.
Il s’agit ainsi pour les participants à cet atelier d’analyser le rôle que les institutions et les OSC ont joué durant la dernière décennie à travers les avancées enregistrées, les difficultés et les limites constatées. Partant de là, les amener à faire des propositions de solutions pour l’approfondissement de l’expérience démocratique sur la base des leçons tirées des erreurs du passé. Pour sa part, la représentante du Pnud, Mme Ossade Fatimata Traoré dira que compte tenu du contexte actuel du pays, les Organisations de la Société Civile doivent jouer davantage un rôle déterminant pour renforcer l’engagement civique et la participation démocratique dans tous les secteurs de la vie du pays. En outre, elles doivent également jouer un rôle d’avant-garde, de veille et d’alerte pour toutes les questions portant sur la gestion des affaires du pays, notamment en matière de démocratie. Elle a en outre réitéré l’engagement du Pnud à accompagner les initiatives des organisations de la société civile.
Ramata S.Kéïta