En arrêt de fonctionnement depuis 18 mois, sur fond de crise consécutive à la dernière assemblée générale élective, le CNPM voit enfin le bout du tunnel. C’est du moins ce que laissent croire les conclusions d’une rencontre entre le Cadre de Concertation des Groupements professionnels (GP) et celui des Conseils Patronaux des Régions (CPR), le 1er mars 2022. Au siège du patronat, les participants issus des deux camps opposés se sont entendus sur un certain nombre de décisions. Après avoir fait le point de l’historique et l’évolution de la crise ainsi que de leurs conséquences sur les entreprises et le pays dans son ensemble, ils ont décidé, toutes évaluations faites, de transcender leurs divergences pour conclure un accord de sortie de crise.
Il a été ainsi décidé de la mise en place une administration provisoire paritaire de 18 membres avec à sa tête Soya Golfa, secondé par deux vice-présidents et un trésorier, tous issus du camp de Diadié Sankaré.
La nouvelle administration, axée sur le système de gestion collégiale, aura la charge de recruter un nouveau secrétaire général. Le sortant, en plus de ses compétences remises en cause, semble avoir perdu la confiance de certains membres.
Et ce n’est pas tout. Avant d’organiser une nouvelle élection, l’administration provisoire est appelée à procéder à une relecture des textes. Pour une élection crédible et transparente le président de l’administration provisoire, ses deux vice-présidents ainsi que son trésorier général, ne pourront pas être têtes de listes pour briguer le poste président du CNPM. Et Soya Golfa, a-t-on appris de bonnes sources, pour arranger le tout, a laissé entendre qu’il ne sera ni candidat ni électeur. Il compte en effet gérer cette crise avant de se retirer définitivement.
Les parties ont également convenu de mettre un terme à la saga judiciaire en décidant de renoncer à toutes les procédures, plaintes, requêtes et autres prétentions par voies judiciaires. Pour ce qui concerne la durée, il se susurre qu’elle pourrait être de six mois maximum mais la question est pour l’heure différée à une assemblée générale, qui sera aura également pour tâche de valider et amender au besoin les décisions ci-dessus en tant qu’organe suprême. La même instance jugera également si Coulou et Diadié pourront à nouveau briguer la présidence du CNPM.
Amidou Keita