Conseil national des prix : Des mesures pour faire baisser les prix

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La maîtrise des prix des produits de première nécessité demeure la condition sine qua non pour soulager le panier de la ménagère et renforcer le pouvoir d’achat des populations face à une demande sociale de plus en plus forte. Ceci constitue un des éléments du mécanisme de renforcement du contrôle des prix et permet au gouvernement à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce de veiller à l’application stricte des prix fournisseurs. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue de la session du Conseil national des Prix.

A l’ouverture des travaux, Mamoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce, a rappelé que des facteurs exogènes et endogènes impactent l’approvisionnement du pays, provoquant une flambée des prix à la consommation de la plupart des produits de première nécessité.

« Le cours du sucre blanc a enregistré une hausse de 25,11 % par rapport à l’année dernière à la même période et celui de l’huile de palme s’établit à 1 270 dollars, son niveau le plus élevé depuis 2012. A Abidjan, les fûts de 200 litres se négocient à 160 000 F CFA l’unité », a dit le ministre.

Au plan interne, la campagne agricole enregistre des poches de déficit pluviométrique dans plusieurs localités du pays et les principaux bassins de production agricole connaissent une situation d’insécurité perturbant les travaux champêtres.

Le gouvernement a décidé de la baisse de 50 % de la base taxable à l’importation des produits du sucre, de l’huile alimentaire, du lait et du riz ; la subvention du prix de la viande bovine ; l’homologation du prix des hydrocarbures, le soutien aux minoteries à travers l’abandon de la presque totalité des droits et taxes à l’importation du blé ; la subvention de la consommation du gaz butane ; la suspension du paiement de la TVA à l’achat et à l’importation de la graine de coton.

Malgré ces mesures, le pouvoir d’achat des ménages a continué de s’affaiblir en raison de la perte de revenus suite au ralentissement des activités économiques au plan national et international.

Pour rendre les produits de première nécessité accessibles aux couches les plus démunies et ce conformément à ses activités pertinentes à impact immédiat sur les conditions de vie des populations, le gouvernement a marqué son accord pour la réduction de 50 % de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire.

L’adoption de ces mesures démontre à suffisance l’engagement des plus hautes autorités à soutenir les populations durement éprouvées par les effets de la crise sanitaire, sécuritaire, économique et sociopolitique.

Cette opération représente un manque à gagner en termes de droits non perçus au cordon douanier d’environ 18 milliards de F CFA.

Mamoud Ould Mohamed espère une participation positive à cet exercice afin de parvenir à un prix consensuel compatible avec le pouvoir d’achat des consommateurs et qui garantit la viabilité de l’activité économique des meuniers et des boulangers.

 

Bintou Diawara 

 

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