Malgré la tentative du ministre de la jeunesse, Mossa Ag Attaher, de réunir la jeunesse malienne, la paix semble loin de se dessiner de la plus grande faitière des jeunes du Mali. Hier samedi, plusieurs membres ont demandé la démission de l’actuel président du conseil national jeunesse en évoquant l’incompatibilité de ses fonctions de parlementaires avec les statuts de leur faitière.
A peine installé il y a un an, le président de la plus grande faitière de la jeunesse malienne fait face une grande contestation au sein de sa propre équipe. Devant la presse au foyer des jeunes de la commune IV, les présidents des conseils communaux des jeunes des communes IV, V, II et des régions de Kidal et Koulikoro ont annoncé qu’ils convoqueront une conférence nationale extraordinaire en mi-février 2021 au cours de laquelle ils vont exiger la démission de sieur Amadou Diallo.
Pour cause, ces jeunes qui se disent soutenir dans ce combat par d’autres régions reprochent au Président du CNJ d’avoir échoué : à unir la jeunesse malienne, sa gestion clanique, l’absence de résultats et la concentration, de l’ensemble des activités de la faitière dans le district de Bamako. « à la date d’aujourd’hui, rien est fait sur le chantier de l’unité et de l’émergence de la jeunesse malienne », déplore Habib Dakuo, président du conseil communal de la jeunesse de la C V, qui ajoute qu’Amadou Diallo s’est contenté depuis son élection à travailler à la formation d’une équipe majoritaire acquise à sa cause oubliant les missions qu’on lui a confiées.
Et de poursuivre que cette absence de résultat s’ajoute à la nomination du Président du CNJ-Mali au sein du Conseil national de la Transition, où il a la lourde tâche d’exercer les fonctions de secrétaire parlementaire. « Aucune explication valable n’a été donnée par lui par rapport aux deux autres postes qui revenaient à la jeunesse selon le décret portant la clé de répartition des membres du CNT », s’insurge le conférencier.
Poursuivant toujours que les fonctions de secrétaire parlementaire sont incompatibles avec les textes qui statuent le conseil national de la jeunesse. « C’est pourquoi nous allons convoquer une conférence nationale extraordinaire en mi-février prochain conformément à l’article 31 du statut du CNJ pour demander à Amadou Diallo de choisir entre son poste de président et les fonctions de parlementaires », affirme notre interlocuteur. Les jeunes présents au présidium de cette conférence dont la plupart sont des vice-présidents de l’actuel président du CNJ indiquent qu’ils sont suffisamment soutenus par des jeunes qui leur permettront d’atteindre le quorum pour convoquer une conférence nationale. Ce quorum, insistent-ils, va désigner un nouveau président en représaille à l’indisponibilité de l’actuel président.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net