La hache de guerre est désormais enterrée au Conseil National de la Jeunesse du Mali. Sous l’égide de Sormoye Boussanga, les deux tendances issues du Congrès ordinaire de novembre 2010, à Tombouctou, ont fait la paix des braves. C’était à l’issue de la Conférence nationale du CNJ, tenue le 21 janvier dernier à Mopti.
Qui veut aller loin, va avec les autres, qui veut aller vite, va seul, a-t-on coutume de dire. Fortes de cette conviction, les deux tendances du Conseil National de la jeunesse du Mali, dirigées par Abdoulaye Touré et Alioune Guèye, viennent de faire table rase de la crise qui sévissait entre elles depuis le congrès de Tombouctou. Devant le Directeur National de la Jeunesse, Drissa Guindo, représentant le ministre de la Jeunesse et des Sports, elles ont scellé leur union en marge de la 3ème Conférence nationale, dans la Venise malienne, le 21 janvier dernier.
De cette manière, les responsables du CNJ ont non seulement voulu démontrer leur maturité mais aussi réaffirmer leur attachement à l’unité et à la cohésion nationale, gages d’un développement durable. C’est l’avis du médiateur Sormoye Boussanga, qui a tenu à saluer au passage l’engagement personnel du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, pour amener les deux parties à la table des négociations. Les clauses de ce protocole d’accord prévoient l’acceptation du Bureau issu du Congrès de Tombouctou par la tendance Alioune Guèye et son ouverture à l’autre partie. Ainsi, le nouvel organe dirigeant du Conseil National de la Jeunesse du Mali passe de 23 membres à 41. Cette nouvelle situation ne passe pas sans une relecture des textes du CNJ. C’est pourquoi, selon Sormoye Boussanga, la Conférence nationale de Mopti a donné mandat au Bureau exécutif national du CNJ de finaliser ces textes et de les rendre plus conforme à la nouvelle donne.
Cette 3ème Conférence nationale, qui a enregistré la participation, malgré le climat d’insécurité, du représentant de Kidal, a été mise à profit par le médiateur pour appeler les jeunes du Nord à briser tout lien avec les chefs rebelles. Il a aussi appelé les jeunes à s’investir sur le terrain de l’éducation à la citoyenneté pour l’enracinement de notre démocratie.
Yaya Samaké