Nous venons par la présente dénoncer le hold-up électoral mis en place par la commission nationale de renouvellement des structures de base du Conseil national de la jeunesse du Mali.
Après avoir longtemps hésité du report du congrès national au motif de l’organisation du sommet France–Afrique en 2017, la raison à finalement eu le dessus sur la passion. En effet, le renouvellement des structures du Conseil national des jeunes est prévu par l’article 48 des statuts qui dispose: pour le renouvellement des structures de base du CNJ et l’organisation du congrès, il est mis en place une commission nationale de renouvellement et d’organisation du congrès auprès du comité exécutif national avec des démembrements dans les régions, cercles et communes du Mali.
Le samedi 17 septembre 2016, ladite commission a tenu une conférence de presse au siège du CNJ, lors de laquelle conférence elle a donné le programme de renouvellement et l’état de l’avancement des renouvellements à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, les renouvellements se font grâce à un système de réseautage, les anciennes équipes n’ayant pas la volonté de perdre leur place font ce qu’on appelle une rétention des informations, notamment la correspondance contenant les conditions d’éligibilité et d’inéligibilité. Ainsi, celles-ci n’ont pas été diffusées largement pour informer les jeunes des renouvellements en cours. Raison pour laquelle dans beaucoup de localités on n’a fait que reconduire le même bureau, et cela avec la plus grande complicité des responsables du CE, dans le but d’écarter toute nouvelle candidature et faciliter ainsi la réélection du président actuel, candidat à sa propre succession.
Ce qui nous conforte dans notre analyse, ce sont les dates retenues pour les renouvellements dans le district de Bamako, à savoir les 12 et 13 novembre 2016. Pourquoi ces dates? Ces dates ne sont pas choisies au hasard, quand on sait que les candidats potentiels peuvent venir de Bamako et que cela pourrait changer la donne si jamais quelqu’un vient d’être élu en dehors du système. C’est un choix stratégique pour empêcher toute nouvelle candidature face au candidat unique du CEN, car quelqu’un qui venait à être élu à la tête d’une commune de Bamako à la date du 13 novembre n’aura que 14 jours pour battre campagne pour le poste de président national.
Chose qui est impossible pour parcourir les 10 régions administratives du pays, excepté les membres du CEN qui sont d’office délégués au congrès et ayant eu suffisamment le temps de parcourir le pays pendant leur mandat.
Nous devons être vigilants, car cette farce électorale, si elle se réalisait, ne reflétera pas la volonté de ces milliers de jeunes qui aspirent au changement.
Abakary TOURE 2ème vice president CNJ C I