La situation exceptionnelle que vit aujourd’hui notre pays, le Mali n’est un secret pour personne. En effet, depuis plus d’une dizaine de jours les rebelles armés, les islamistes et autres groupes armés ont lancé une nouvelle offensive sur les positions de l’armée nationale après l’occupation des régions Nord du Mali de près d’un an. Cette nouvelle offensive a ouvert les portes d’une intervention internationale en soutien à l’armée Malienne pour booter une bonne fois pour toute, les islamistes et leurs alliés rebelles touaregs du territoire national.
C’est dans ce contexte difficile de guerre que les hautes autorités de la transition ont décrété l’état d’urgence afin de limiter certaines libertés et d’avoir un contrôle strict sur les activités de la capitale.
Pour mieux ainsi atteindre cet objectif, le tout nouveau Bouverneur du District de Bamako a fait appel aux différentes sensibilités de la capitale pour échanger et discuter sur le changement de comportement des Bamakois et les mesures à prendre pour mettre les populations à l’abri des attentats annoncés dans la capitale depuis le début de la grande contre-offensive de l’armée malienne et ses alliés Européens et africains.
Pour sa part, le Maire de la Commune VI du District de Bamako, El Hadji Souleymane Dagnon, comme dans ses habitudes n’a pas tardé à prendre le devant afin de sensibiliser les populations sur les dangers réels que courent notre pays et les populations à ne pas respecter les dites mesures arrêtées par les hautes autorités.
Et pour atteindre son objectif, le Maire El Hadji Souleymane Dagnon, accompagné du premier adjoint au maire de la commune VI, M. Ténémakan Koné, a organisé un conseil extraordinaire à la Mairie de la Commune VI du District de Bamako. Etaient présents à ce conseil extraordinaire, les chefs des dix quartiers de la Commune, les imams, les responsables des différents services, la société civile, les forces de sécurité et l’invité de marque n’était autre que le procureur du tribunal de la Commune VI, M. Samaké. L’un des objectifs de cette rencontre était de faire le point de la rencontre avec le gouverneur du district.
Pour le Maire, il s’agit d’arrêter tout simplement les manifestations folkloriques dans les rues des quartiers qui sont organisées sans aucun accord des forces de l’ordre, bref, de respecter les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis le 12 janvier dernier.
Aussi, le Maire El Hadji Souleymane Dagnon est revenu sur l’autre question brulante de l’actualité : la célébration du Maouloud. «La question n’est nullement le bien fondé ou pas de la célébration du Maouloud, mais la pertinence de la célébration publique cette année. Les spécialistes de la sécurité demandent d’éviter tout rassemblement massif de populations et cela pour éviter de donner aux ennemis du Mali de frapper fort à travers des actes terroristes comme cela se passe dans certains autres pays…Et même là, il a été précisé que les gens peuvent célébrer le Maouloud dans les mosquées, dans les maisons.
Je crois très fermement que ces mesures ont été prises pour nous protéger nous-mêmes les populations», a dit El Hadji Souleymane Dagnon, Maire de la Commune VI du District de Bamako.
Une commission de collecte de fonds a été mise en place avec les représentants de certaines structures pour les contributions à l’effort de guerre. Et du coup, le procureur, M. Samaké a donné 5 millions, la Mairie 1 million, le chef de quartier de Dianéguéla, en commune VI, M. Sylla donné 100.000f CFA, le collectif des chefs de quartiers a donné 50.000f CFA. Le Maire a précisé que la commission reçoit les contributions chaque jour à la Mairie de la Commune VI.
Abass BA
