La Comade mène le plaidoyer à l’Assemblée Nationale pour que le Mali respecte ses obligations. Un atelier de restitution et de plaidoyer de deux jours s’est déroulé les 26 et 27 septembre derniers dans la salle de réunion de la célèbre Commission Lois de l’Assemblée Nationale du Mali.
Organisé par la Coalition malienne de défense des droits de l’enfant (Comade), en partenariat avec la fondation Friedrich Naumann et l’ONG internationale Save the Children, il avait pour objectif de sensibiliser les Honorables sur les séries de recommandations formulées en direction de notre pays lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Mali et la dernière réunion du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
La Comade, qui compte plus de 78 organisations engagées dans la protection des droits de l’enfant, est une Coalition-phare de la société civile de notre pays, qui ambitionne d’accompagner le gouvernement dans la promotion effective des droits humains au Mali.
Pour ce faire, rappellera son Président, Mohamadou Lamine Cissé, il était impératif de rencontrer les députés, afin de les «imprégner du contenu des recommandations de l’EPU et du Comité des droits de l’Enfant», pour permettre leur prise de décision en vue du respect de ses obligations par notre pays. Car il y a urgence, le Mali n’ayant fourni jusqu’à aujourd’hui que deux rapports, sur les cinq prévus, au Comité des droits de l’Enfant des Nations Unies
En outre, et les membres de la Commission Loi de l’Assemblée Nationale le savent bien, l’Examen Périodique Universel (EPU) consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, sous la houlette du Conseil des droits de l’homme, basé à Genève. Chaque Etat a l’opportunité de présenter les mesures prises pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire (dans le même temps, la société civile a la faculté de produire ses propres rapports, dits complémentaires) et doit remplir ses obligations en la matière, comme l’adoption de textes législatifs et réglementaires conformes aux traités et conventions signés et ratifiés par lui, domaine dans lequel le Mali accuse du retard, surtout en matière de droits de la femme et de l’enfant.
Pourtant, selon l’Honorable Khalifa Doumbia, 6ème Vice-président de l’AN, qui représentait son Président par intérim pour l’ouverture officielle des travaux, «les gouvernements successifs du Mali, depuis son accession à l’indépendance, ont inscrit dans leurs priorités les droits de l’homme et plus particulièrement ceux de l’enfant. Cela s’est traduit par un esprit volontariste, en dépit des moyens limités, de protéger, défendre et promouvoir les droits de cette couche vulnérable de la société».
Au programme de l’atelier, des communications sur la Convention des droits de l’Enfant et l’Examen Périodique Universel, leur cycle et les normes internationales y afférant, les obligations des Etats et le suivi des recommandations. Ensuite, il ne restera plus à la Commission Lois qu’à s’atteler à combler les retards et autres lacunes, en interpellant devant les députés qui de droit, chaque fois que de besoin.
Ramata Diaouré