Hier jeudi 12 Juin 2014, l’Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN) a tenu sa onzième session ordinaire dans la salle de conférence de ses locaux sis à Baco-Djicoroni. Présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, l’ouverture de cette session a regroupé les administrateurs représentants des sous bassins de la boucle du Niger ainsi que les autres localités du pays. Au cours des travaux, l’ABFN a fait le point de la situation des activités prévues et celles déjà réalisées.
Dès l’entame, le Ministre, après ses mots de bienvenue, a tenu à remercier tous les participants en général à prendre part à la présente session et particulièrement les administrateurs représentants le sous bassin de la boucle du Niger couvrant les régions du nord du Mali qui, malgré les douloureuses épreuves qu’ils traversent en ce moment ont bien voulu participer.
Ça été le lieu pour lui, de rendre un vibrant hommage à nos braves populations de ces zones et de les rassurer de toutes les dispositions prises par les autorités du Mali pour que le bassin du grand Djoliba reste uni dans un Mali uni et indivisible.
Notons qu’en vue de la sauvegarde et la protection de ce bassin appelé dans le septentrion “Issa Ber”, le gouvernement malien a jugé utile de créer une structure spécifique avec pour missions principales, l’aménagement des berges, la lutte contre les plantes aquatiques proliférantes, la gestion intégrée des ressources en eaux, la lutte contre les populations et l’ensablement.
Selon le Ministre, pour mener à bien ces missions en tant qu’Etablissement Public à caractère Administratif, l’ABFN doit générer des ressources propres conformément à son statut. Pour ce faire, elle est chargé de concevoir un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs d’eau et d’utilisation de ces redevances.
A cette session, il a été aussi question des difficultés d’ordre institutionnel et organisationnel que rencontre l’agence en dépit des efforts déployés par le gouvernement et certains partenaires techniques et financiers dont la Banque Mondiale. En vue de remédier à ces problème, le ministre avait instruit à la Direction Nationale de l’Agence d’identifier les principales sources de blocage à son bon fonctionnement puis proposer un schéma institutionnel et organisationnel mieux adapté au contexte actuel. Dans cette même lancée, il s’engage à veiller particulièrement au renforcement de la concertation entre tous les acteurs et usagers du secteur de l’eau.
En sa qualité de président du Conseil d’administration, le ministre Maïga réitère son engagement sans faille pour que l’Agence du Bassin du Fleuve du Niger puisse accomplir ses missions telles que définies par ses textes de création mais dans la complémentarité et en synergie avec les structures évoluant dans le secteur de l’eau.
En faisant la situation des activités réalisées, il a été souligné que les années écoulées ont vu la mise en route de grands chantiers d’aménagement dont le projet d’aménagement des berges de Diafarabé pour un coût total de plus 13 milliards de nos francs, financé par le budget spécial d’investissement, l’aménagement des berges de Sofara et Gnimitongo pour un montant de plus de 2 milliards de francs CFA sur un financement de l’Autorité du Bassin du Niger et de la Banque Mondiale ainsi que des actions de lutte contre les plantes aquatiques nuisibles dans le périmètre irrigué de Baguinéda. A ceux-ci s’ajoute le projet d’aménagement des berges de Ségou et de Tamani en cours d’attribution.
Concernant le projet de Diafarabé dont les travaux accusent un très grand retard, le ministre a invité l’ABNF à prendre des dispositions urgentes et appropriées avant la prochaine session du Conseil d’Administration.
Sur 2.877.532.000 F CFA, le budget prévisionnel 2014, celui déjà exécuté pour la réalisation des travaux de Diafarabé et P. DREGDE de janvier au 31 mai 2014 est 632.317.949 F CFA soit un taux d’exécution de 21,97%.
Pour conclure, le ministre a engagé les participants à formuler des recommandations pertinentes qui permettront à l’Agence du Bassin du Fleuve du Niger de sortir de sa situation actuelle de léthargie et d’atteindre un développement plus harmonieux.
Mamadou BALLO