Conseil d’administration de l’Odhp : Les défis urgents au cœur de la deuxième session

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Le Mali s’apprête à entrer dans une période post-crise qui se caractérise par un fort besoin de justice. « Comment ce pays, le nôtre présenté comme un modèle démocratique pendant une quinzaine d’années s’est-il  effondré aussi facilement ? Que faut-il faire pour que cela ne se reproduise plus ? Et comment guérir les blessures et les mémoires ? » Voici autant de questions qui n’ont pas laissé indiffèrent les leaders de l’Observatoire des droits humains et de la paix (Odhp) à l’ouverture de leur deuxième  conseil d’administration, samedi 7 septembre 2013, au CRES de Badalabougou.

 

 

La rencontre a été l’occasion pour les éminents juristes œuvrant sur le terrain des droits de l’homme et de la paix de pousser une réflexion approfondie sur ce thème : «Le rôle des défenseurs des droits de l’homme dans le rétablissement de l’état de droit, la consolidation de la démocratie et de la paix : enjeux, défis et perspectives». En effet, leur contribution permettrait non seulement de mieux gérer la situation de post-crise, mais aussi  d’améliorer les droits de l’homme au Mali. Ainsi, Abraham Bengaly, président de l’Observatoire des droits humains et de la paix, fera savoir que le principal défi  à relever aussi bien  par l’Odhp que par les autres défenseurs des droits de l’homme est de contribuer à la formulation de  réponses aux préoccupations des victimes de la crise en termes de vérité, de justice, de réparation et de garantie de non récurrence. «Notre organisation  s’engage  à travers les espaces et les manifestations scientifiques à aider les défenseurs des droits de l’homme à cheminer ensemble pour la consolidation de la paix, de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous comptons renforcer la collecte et l’analyse d’informations juridiques, institutionnelles et politiques destinées à éclairer l’action des instances politiques de notre pays. Cette fonction d’observation  sera conduite en étroite collaboration avec les institutions nationales et internationales, la société civile», a souligné Abraham Bengaly.

 

 

La Présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh), Maitre Kadidia Sangaré Coulibaly a, quant à elle, conseillé à  l’Odhp de renforcer ses liens avec  toutes les organisations de défense des droits de l’homme et de travailler en réseau pour être plus efficace. Avant d’ajouter que le thème de cette session  présente un caractère éminemment prioritaire dans la mesure où les défenseurs des droits de l’homme doivent être en première ligne afin d’apporter des réponses justes  aux préoccupations brûlantes des populations notamment les victimes des violations graves et massives des droits de l’homme. «La situation actuelle de notre pays nous engage à entreprendre des actions de mobilisation citoyenne autour de valeurs républicaines : la laïcité, l’intégrité du territoire, l’appartenance à une nation plurielle, l’égalité et le respect des droits fondamentaux. Nos  activités doivent porter principalement  sur des campagnes  d’information et de sensibilisation aux exigences éthiques de la démocratie et des droits de l’homme à l’intention des populations. Nous devons concentrer nos efforts sur la protection des droits des victimes de violations des droits de l’homme» a-t-elle assuré.

 

 

Par ailleurs, rappelons que l’Observatoire des droits humains et de la paix (Odhp) créé le 11 avril 2011 a pour mission de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains d’une part et d’autre part à la consolidation de la paix au Mali.

Ibrahim M.GUEYE

 

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