Le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) a tenu le vendredi 3 février 2017, à son siège à Faladié, les 31ème et 32ème sessions ordinaires de son conseil d’administration. Elles étaient présidées par le secrétaire général du ministère de la Culture, Andogoly Guindo, en présence de la directrice du Bumda, Diallo Aïda Koné.
L’ordre du jour de ces sessions portait sur l’examen et l’adoption du compte-rendu des 29ème et 30ème sessions, du rapport d’activités et du point d’exécution du budget 2016, du programme d’activités 2017 et du projet de budget 2017. Pour le budget 2016 de l’Etat, sur une dotation de 142.258.000 Fcfa, il a été exécuté 13.351.000 Fcfa, soit un taux d’exécution de 94%. Pour les ressources propres de la structure, sur une dotation de 270.218.650 Fcfa, il a été exécuté 109.171.283 Fcfa, soit un taux d’exécution de 40%.
Concernant le budget 2017 de l’Etat, la subvention accordée au Bureau malien du droit d’auteur se chiffre à 147.210.000 Fcfa contre 142.258.000 Fcfa en 2016, soit une augmentation de 3%. Cette augmentation est due à l’évolution des salaires et à l’appui à la création artistique. En ce qui concerne les ressources propres, le budget prévisionnel 2017 s’élève à 267.266.650 Fcfa contre 270.218.650 Fcfa en 2016, soit une baisse de 1,09%. Cette baisse est due à une subvention de 27.099.200 Fcfa qui avait été accordée en 2016 et qui n’a pas été renouvelée au titre de l’année 2017.
Dans son allocution, le secrétaire général du ministère de la Culture, Andogoly Guindo, a rappelé que l’année 2016 aura été une année d’épreuves pour les acteurs de la création littéraire et artistique. C’est pourquoi, il leur a rendu hommage pour leur courage et leur persévérance. Andogoly Guindo a également rassuré les acteurs de la création littéraire et artistique que les plus hautes autorités du pays sont particulièrement sensibles aux difficultés qui sont les leurs. D’où l’adoption le 9 mars dernier du projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique par le conseil des ministres.
Il a souligné que la protection des œuvres de l’esprit et des droits des créateurs et la lutte contre la piraterie sont des préoccupations constantes de son département qui a pour objectif essentiel, conformément à la politique nationale culturelle, d’œuvrer pour permettre à tous les acteurs de l’industrie de la création littéraire et artistique de vivre dignement des fruits de leur travail. M. Guindo a en outre indiqué qu’il ressort des documents soumis à l’examen, au titre de l’exercice 2016, que malgré les difficultés, des résultats encourageants ont été atteints. Selon lui, ces résultats ont été possibles grâce à l’appui et à la franche collaboration des partenaires du Bumda, à savoir la justice, les douanes, la police nationale, les médias et les organisations d’artistes.
Cependant, aux dires d’Andogoly Guindo, «l’arbre ne doit pas cacher la forêt, beaucoup reste à faire». Devant les multiples violations des droits d’auteurs et des droits voisins, il a invité la direction générale du Bumda à une lutte implacable contre ces atteintes injustifiées et intolérables, à intensifier ses efforts de recouvrement des redevances, en vue d’une sauvegarde efficiente des droits des auteurs et pour une amélioration des dividendes de la perception. Avant d’affirmer que l’exercice 2017 s’annonce sous de bons auspices qui fondent l’espoir légitime d’un rendement meilleur. Andogoly Guindo a enfin félicité la directrice générale du Bumda pour son brillant succès à l’épreuve de sélection et l’a assurée de l’accompagnement de son département.
Il faut noter que le Bureau malien du droit d’auteur est un établissement public à caractère professionnel. Il a été créé en septembre 2000 et a pour mission principale la défense des intérêts des créateurs, des œuvres littéraires et artistiques.
Diango COULIBALY