Hier matin, c’était le silence plat et la consternation qui régnaient dans l’enceinte de la mairie de la Commune IV du district de Bamako, suite à l’annonce de sa dissolution annoncé au conseil des ministres du mercredi 22 novembre 2023.
Le personnel de la mairie de la Commune IV avait du mal à cacher sa surprise face à cette décision du ministre de l’Administration territoriale. Il ne s’attendait du tout à cette situation, qui abasourdi plus d’un.
En effet, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, a informé le Conseil des ministres de la dissolution du Conseil du District de Bamako et des Conseils communaux des Communes II et IV du District de Bamako. “En vue de prendre les mesures idoines pour assainir la gestion du District de Bamako et des Communes II et IV du District de Bamako, le Conseil des ministres, sur proposition du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a procédé à la dissolution de leurs Conseils conformément aux disposition de la Loi 2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales et la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023 portant Statut particulier du District de Bamako”, dit le communiqué.
Toujours selon le communiqué du Conseil des ministres, ces dissolutions interviennent suite à la rupture des services rendus aux populations en matière d’assainissement et des irrégularités constatées dans leur gestion administrative, financière et comptable. Une délégation spéciale sera nommée sans délai au niveau de chacune de ces Collectivités territoriales pour remplir les fonctions des Conseils de Collectivités territoriales.
Sous l’anonymat, un conseiller de la mairie de la Commune IV, nous a révélé que la nouvelle a été une grande surprise pour lui à tel point qu’il est resté sans mot. ” En réalité on entendait cette histoire de dissolution depuis bien longtemps, mais on croyait que c’était seulement la mairie des Communes II et VI qui étaient concernées”, dit-il. Ce dernier témoignage même avoir cru que c’était une erreur d’écriture de leur part de mettre IV au lieu de VI.
Visiblement, l’atmosphère de la mairie était morose hier, la nouvelle était dans toutes les lèvres et l’étonnement se constatait sur les visages des uns et les autres. Certains conseillers ont même commencé à plier bagages et effets personnels. D’autres sous le choc sont restés inertes sans mot dire.
Ibrahima Ndiaye
Cette racaille doit être renvoyé devant les juges, alors leur étonnement sera complet.
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