Connaissez-vous les Fondations ?

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L’INTER de Bamako vous entretenait dans une de ses parutions de ce phénomène de mode entretenu par les premières dames à vouloir créer de toutes pièces des «Fondations» car ne pouvant justifier d’une fortune, si modeste soit-elle, avant l’arrivée de leur mari à la magistrature suprême.

 

A la suite du très célèbre physicien Alfred Bernhard Nobel, qui a eu le mérite de consacrer sa donation pour récompenser, chaque année, l’auteur de la découverte ou de l’invention la plus importante, dans les domaines de la Chimie, de la Physique, de la Littérature, de la Médecine et de la Paix, d’autres Fondations ont également vu le jour sur des fortunes sûres pouvant leur assurer une pérennité.

 

Toutes les autres Fondations, créées également par voie de donation ou de legs, œuvreront surtout dans le domaine de l’humanitaire. Parmi ces hommes et femmes de mérite et de générosité, il y a lieu de retenir entre autres : Bill Gate, Jimmy Carter, François Mitterrand, Madona, Brigitte Bardos et bien d’autres.

 

Mais tout près de nous, le président feu Félix Houphouët BOIGNY a également  créé une Fondation, qui porte son nom. L’opinion se rappelle très certainement, que le Vieux de Yamoussokoro a placé un fonds important, montant tenu confidentiel, dans un compte rémunérateur dont les seuls intérêts, jusqu’à nos jours, suffisent et à récompenser les récipiendaires et à assurer entièrement tous les frais liés à l’organisation des cérémonies.

Contrairement à Alfred Bernhard Nobel, qui a eu le grand mérite de léguer la totalité de la fortune réalisable après sa mort, les autres ont de leur vivant déterminé à titre de donations, un capital sérieux placé en valeurs immobilières dont les revenus serviraient, dans divers domaines, à aider les plus démunis d’entre les hommes et aussi à soulager, de leurs peines, les animaux domestiques ou sauvages.

 

Que faut-il entendre par ces autres semblant de Fondations, à l’allure «d’Organisation Non Gouvernementale» (ONG), créées par les épouses des chefs d’Etat africains, dont le capital ne repose que sur l’influence qu’elles exercent sur le monde des affaires et les structures étatiques, alors que leur éphémère durée de végétation se limite à la durée des différents mandats présidentiels.

 

Que faut-il comprendre dans les faits et gestes de ces autres semblants de Fondations, qui, par des opérations de charme ou de séduction, maintiennent, d’une manière subtile, les populations africaines dans une campagne électorale permanente dans le seul but de soigner l’image de certaines gouvernances, qui, faute d’alternative, nient les souffrances de leurs peuples et ignorent superbement leurs douleurs.

 

L’exemple le plus éloquent nous vient de la Fondation Partage, qui, poursuivant sa campagne de mobilisation, peine à mobiliser la modeste somme de 50 millions F CFA pour permettre, sur une initiatrice propre de la fondatrice, la construction d’une école primaire en Haïti. Peut-être que la solidarité pourrait venir du coté de sa sœur siamoise, la Fondation pour l’Enfance. Pourquoi pas, «On peut s’entre aider dans la pauvreté» dans la mesure où la roue de l’histoire tourne et cela inexorablement.

Rien de surprenant ou de troublant pour le devenir de toutes ces «Fondations» sans fondation ni fondement, qui, un jour où l’autre, vont mourir de leur belle mort, surtout, il faut le souligner, sans inventaire, sans audit et sans compte rendu. C’est ça «l’os de la parole».

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