Réécrire une nouvelle page de l’histoire des Kel Tamasheq noires dans un monde en mutation où tous les peuples se libèrent des oppressions politiques, économiques, et socioculturelles, tel est l’objectif visé par la Communauté Noire Kel Tamacheq en décidant de prendre désormais en charge son destin. Pour ce faire, elle a tenu du 09 au 11 mars 2018, le Congrès constitutif de l’association « KEL AHISHQ » au Centre Islamique d’Hamadallaye. On notait la présence des représentants des communautés sœurs des pays limitrophes comme le Niger. Des personnalités administratives et sociopolitiques du Mali y ont pris part.
Le mot « KEL AHISHQ », se traduit en langue française par « Ceux de l’arbre ». Cette association existe depuis le 12 juillet 2016. Elle est une organisation de la société civile à but non lucratif, ayant pour objectif général de contribuer à la promotion de la culture de la paix et des droits humains des communautés noires Kel Tamasheq. Elle œuvre à alléger les stéréotypes à son endroit.
A partir de ce congrès constitutif, l’association entend mener des activités allant dans le sens de l’atteinte de ses objectifs et d’une participation efficiente au processus de paix, de réconciliation et de cohésion sociale entamé par le Mali depuis la signature en 2015 de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Le congrès constitutif de l’association KEL AHISHQ s’inscrit dans la dynamique de la recherche de la paix entre les communautés. Il vise à partager les efforts de réflexion, de capitalisation des expériences et de valorisation des savoirs communautaires pour la promotion de la culture de la paix, du développement et des droits humains des communautés noires Kel Tamasheq et pour participer de façon inclusive à la résolution définitive de la crise au Mali.
L’association Kel AHISHQ est résolument tournée vers la construction d’un meilleur avenir. C’est pourquoi, elle veut réécrire une nouvelle page de son histoire, une nouvelle maquette de sa communauté, longtemps attardée voire oubliée et exploitée sauvagement par l’autre.
Gaoussou M Traoré
