Koporo-Pen et Derou, deux villages de la commune rurale de Koro sont en conflit depuis 23 mars passé dernier. Cette confrontation, due à un litige foncier, aurait causé de lourdes pertes en vies humaines. Plus de 40 morts, selon les responsables de l’association des élèves et étudiants pour le développement du pays Dogon.
C’était au cours d’une conférence tenue le Dimanche 29 avril dernier, dans la grande salle de la Faculté d’Histoire et de Géographie, que les étudiants ressortissants et sympathisants de ladite localité s’étaient réunis pour aborder ce sujet qui est peu connu par la majeure partie des maliens. Cette conférence, qui avait pour thème ‘’ la paix, encore la paix et toujours la paix dans le pays dogon et au nord du Mali’’, était une occasion pour ces jeunes soucieux du sort de leur localité d’informer les opinions nationale et internationale sur la situation actuelle qui prévaut dans le pays dogon. Il s’agit d’un conflit intercommunautaire, pour la partition d’une terre, qui s’était déclenchée entre les populations de deux villages dès les premières heures du coup d’état militaire du 22 mars. Les affrontements auraient engendré plus d’une quarantaine de morts, des blessés, des dégâts matériels et l’instauration d’un climat de tension entre les deux villages protagonistes dont Koporo-Pen et Derou. Selon les dernières informations recueillies, la situation s’est calmée avec les différentes interventions menées de part et d’autre et l’implication de certaines autorités coutumières de bonne volonté. Nous n’avons malheureusement pu obtenir d’amples éclaircissements, faute de contraintes professionnelles.
Cependant, comme on le dit ‘’ aux âmes nées la valeur n’attend point le nombre des années’’, il faut noter la mobilisation des étudiants ressortissants du pays dogon dans la résolution de cette crise. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Il s’agit de l’organisation d’une conférence qui a connu la présence des ressortissants des deux villages vivant à Bamako, la mise en place d’une commission de réflexion sur les mesures à prendre pour contribuer à l’avènement de la paix et l’envoi de plusieurs délégations auprès des autorités locales. Selon le Président de l’association, Monsieur Adama GANAME, l’envoi d’une délégation spéciale composée de jeunes étudiants se fera dans les plus brefs délais. Dénommée « la caravane de réconciliation au pays dogon », cette mission aura la lourde tache de transmettre aux parents la solidarité des jeunes dogons à Bamako vis-à-vis des évènements survenus et proposer des solutions pour une resolution définitive de cette crise. Bien d’autres activités sont également en cours et peinent malheureusement toujours à se concrétiser eu égard aux nombreuses difficultés auxquelles l’association est confrontée. Qu’à cela ne tienne, elle sollicite l’aide des personnes de bonne volonté et l’implication des plus hautes autorités du pays.
Il faut noter que ces genres de conflits sont monnaies courantes dans le pays dogon et les terres ont toujours fait l’objet de polémiques dans cette localité comme dans les autres du pays. Tout en espérant une issue favorable à cette crise et en priant pour le repos des âmes des victimes, force est de reconnaitre que les foyers de tension, au Mali, prennent une proportion de plus en plus généralisée et inquiétante. Il est donc du devoir de tous les maliens de désamorcer ensemble cette bombe à retardement (le spectre de la haine, de la vengeance et de la violence) qui nous guette tous et dont aucun malien n’est à l’abri. Que Dieu protège le pays dogon, le Nord et le Mali entier.
GAOUSSOU YAH TOURE.
les dogons sonttrès idiots. Ils n’ont qu’à aller au Nord s’ils veulent la guerre.
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