Conférence sur la santé sexuelle des jeunes : Un lieu d’échanges pour la prévention des IST

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Le Ministre de la santé, Soumana Makadji et son collègue chargée de la famille de la promotion de la femme et l’enfant Mme Alwata Ichata Sahi ont marqué de leur présence au CICB, le samedi 04 mai dernier à la commémoration de la 16ème journée internationale de la sage-femme. Organisée par l’Association des Sages-femmes du Mali en partenariat avec le département de la santé, cette rencontre a regroupé les sages-femmes venues de l’intérieur du pays et du district de Bamako. 

« Le monde a besoin de sages-femmes aujourd’hui que jamais », tel était le thème retenu pour cette 16ème édition. Durant cette  journée,  les participantes  ont eu à réfléchir sur la manière de réussir la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

 

Signalons que l’association des sages-femmes du Mali (l’ASFM) est une organisation dynamique qui, depuis sa mise en place, mène des activités de sensibilisation dans toutes les communes du district de Bamako et dans les régions.   Elle met un accent particulier sur l’accueil dans les structures de santé, l’inégale répartition des sages-femmes et leur maintien à leurs postes d’affectations.

Ainsi, elle s’est résolument engagée aux côtés du ministère de la santé pour trouver une solution au problème complexe de l’inégale répartition des sages-femmes sur l’ensemble du territoire national.  Et c’est pourquoi, l’ASFM, à travers ses membres, ne cesse de sensibiliser  ses membres pour aller travailler là où elles sont utiles, c’est-à-dire les milieux défavorisés. Dans ce cadre, dira  la présidente de l’Association des sages-femmes du Mali, Mme Dicko Fatoumata Maïga, de gros efforts ont été effectués, car actuellement il y a au moins deux sages –femmes dans tous les CSREF du Mali (Kidal 04 SF) et certaines d’entre elles travaillent même dans les  CSCOM hors de Bamako.

Pour Mme Dicko Fatoumata Maïga, l’engagement des sages-femmes et la détermination ne se concrétisent que lorsqu’elles adoptent des comportements favorables dans l’accomplissement des taches face aux couches vulnérables  que sont les femmes et enfants.

A l’en croire, la commémoration de façon consécutive de la journée internationale de la sage-femme au Mali témoigne la volonté des sages-femmes de partager avec l’ensemble des pouvoirs publics et des partenaires leurs préoccupations.

Selon la présidente de l’ASFM, le métier de sagefemme est une  corporation aussi sollicitée qui joue un rôle important dans la santé des couches vulnérables à savoir,  la mère et l’Enfant.

« Toutes ces actions engagées constituent pour  nous des défis que nous devons à tout prix relever en nous acquittant correctement et honorablement de notre mission de garantir la santé de la mère et de l’enfant pour apporter notre contribution à l’atteinte des OMD » a affirmé

Mme Dicko témoignant l’engagement  des sages-femmes  d’être des actrices actives dans l’amélioration de la qualité des services offerts.

Elle a enfin rendu  une mention spéciale à leur parrain infatigable,  Amadou DOLO pour sa disponibilité.

« Soyons humains et restons humains pour enregistrer « zéro mécontent » de nous ! conclura-t-elle.

Pour le Ministre Alwata Ichata Sahi, les femmes attendent beaucoup des sages-femmes de Kidal à Kayes pour l’offre des soins de qualité afin de sauver le couple mère enfant. Elle  a rassuré la disponibilité de son département  à accompagner  l’ASFM dans toutes ses entreprises de la santé de la mère et de l’enfant.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la santé, M. Soumana Makadji a invité les sages-femmes à imaginer des stratégies et action subséquentes appropriées pour relever les défis relatifs à l’inégale répartition des sages-femmes sur le territoire national, l’accueil dans les structures de santé  et le maintien des sages-femmes à leur poste d’affectation.

Ainsi, dira-t-il, le thème « le monde a besoin des sages-femmes aujourd’hui plus que jamais » fait recours à la mobilisation soutenue des sages-femmes autour de la problématique de la santé maternelle, néonatale et infantile. Ainsi que l’engagement des sages-femmes dans la prévention de la fistule obstétricale, le dépistage du cancer du col de l’utérus et la lutte contre le paludisme. Le ministre Makadji a déploré que malgré les efforts déployer par son département et ses partenaires dans la mise en œuvre du programme de développement sanitaire et social (PRODESS), le Mali enregistre encore des taux  élevés de mortalité maternelle, néonatale et infantile qui sont de 464 pour 100.000 naissances vivantes, de 96 pour mille et 56 pour mille selon l’EDS IV.

Pour le Ministre de la santé, cela a un lien direct avec la faible disponibilité des ressources humaines en général et celle des sages-femmes en particulier dont 58% de l’effectif sont à Bamako contre 2 à 5% dans les zones difficiles ou enclavées.

Mariétou Konaté

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