Equité et justice sociale, conditions sino-que- none pour une paix durable et la cohésion sociale telle est le sujet de la conférence de presse, qui à été animée le 14 août, date anniversaire de la création de l’association TEMEDT. Elle a été créée en 2006 par les tamasheq, un peuple qui jadis fut ignoré, martyrisée dans sa chair, qui à été victime des conditions de vie inégalitaire du fait de son statut d’esclave. TEMEDT a pour objectif et mission : éradiquer et bannir la pratique de l’esclavage sous toutes ses formes ; lutter contre l’exclusion et la discrimination basée sur l’ethnie ; développer des actions de communication, sensibilisation ; promouvoir la justice en protégeant les droits sociaux des ses membres, à travers les instruments juridiques nationaux et internationaux.
La cérémonie s’est déroulée dans la salle Wa kamissoko du CICB, sous la haute présidence des représentants du Ministre de la justice, de Yéhia Ould Zarawana, conseiller technique du ministre du culte et des affaires religieuses ; du président de l’association TEMEDT, Mohamed ag Ekarate ; des partenaires techniques financiers ABA Rule et la fondation luxembourgeoise Rosa. C’était en présence des illustres personnalités de la communauté Bellah.
Dans son intervention ? le président du TEMEDT, Mohamed ag Ekarate de la communauté Bellah à placé l’événement dans son contexte ? en développant le thème de l’esclavage par ascendance, avec des témoignages à l’appui des victimes récemment libérées par leur maitre au Mali et dans la sous région , au Niger et en Mauritanie. Il à mis l’accent sur les objectifs et mission de TEMEDT, qui sont : éradiquer et bannir la pratique de l’esclavage de nos traditions sous toutes ses formes ; lutter contre l’exclusion et la discrimination basée sur l’ethnie ; développer des stratégies à travers des actions de communication, la sensibilisation ; promouvoir la justice en protégeant les droits sociaux des ses membres à travers les instruments juridiques nationaux et internationaux.
Cette commémoration s’inscrit également dans le cadre de la prise en compte des aspirations de cette communauté, c’est-à-dire les tamasheqs à travers l’association TEMEDT, dans le processus de consolidation de la paix, de la justice pour tous visant la promotion de la culture du vivre ensemble et la reconnaissance de l’esclave et sa réhabilitation. Il faut ajouter que L’équité et la justice sociale sont les conditions sine-qua-none pour une paix durable et la cohésion sociale.
À ce jour, les résultats atteints par TEMEDT sont encourageants. Elle compte 38 100 membres à travers le monde. Elle a pu faire bannir l’esclavage dans les trois zones de la sous régions (Mali, Niger, Mauritanie) Elle est soutenue dans ses actions par deux partenaires ABA RULe, une association américaine de droits de l’homme composée d’avocat et la fondation luxembourgeoise ROSA, qui d’ailleurs salue les actions menées par l’association TEMEDT.
Un message d’espoir et un cri de cœur à été lancé par l’association TEMEDT et les tamasheqs, pour pérenniser leurs actions qui est une lutte de longue haleine .Les conseillers représentant respectivement les ministres de la justice et du culte et des affaires exhortent les autorités à prendre des lois à l’encontre de ce phénomène de la pratique l’esclavage dans notre société.
Le représentant du ministre du culte, Yéhia Zarawana à déploré cette pratique, en réaffirmant les vœux pieux du ministre, réitèré l’engagement des plus hautes autorités à accompagner les actions de TEMEDT. En témoignages illustrant les faits et cas pratiques les plus inhumains, Il y avait dans la salle, une dizaine d’homme et femmes qui ont été victimes de l’esclavage par ascendance récemment libérées. Dans le récit de leurs témoignages, parmi tant d’autres , il est ressorti qu’une femme tamasheqs nommée ninhai, et son mari ‘’étant tous deux esclavage, lui chez son maitre, de leur union sont issus neuf enfants. A la mort de son mari, tous ses biens, son cheptel de caprins et bovins, a été confisqué par son maitre ainsi que ses enfants sauf quelques brebis. En résumé, leur maitre s’est approprié des biens de son mari, en la laissant avec sa progéniture dans une vie incertaine ! Voilà un fait illustrant combien de fois l’esclavagisme est dur.
Pour que ces esclaves libérés puissent vivre dans les conditions normale, être sécurisés et réinsérés dans la société, l’association TEMEDT a besoin de l’accompagnement de tout un chacun. À vos marques donc pour bannir de la planète ce phénomène qui gangrène notre société, qui va à l’encontre des droits de l’homme.
ALASSANE CISSE