Conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali : Une catharsis collective pour débroussailler le chemin de la réconciliation nationale

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C’est pourquoi le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, avec l’appui de la MINUSMA, a organisé du 29 juin au 1er juillet une conférence internationale sur le sujet. Elle a réuni les représentants du Gouvernement, de l’Assemblée nationale, des acteurs du monde judiciaire, des associations de victimes ainsi des membres de la communauté internationale.

Des représentants de la CMA et de la Plateforme ont également pris à cette rencontre. C’était sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamadou Diarra, en présence de son homologue de la Réconciliation Nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, du Représentant adjoint du Chef de la MINUSMA, Arnauld Akodjenou, du Représentant spécial de la CEDEAO, Cheaka Abdou Touré et du Chef de la division des Droits de l’Homme de la MINUSMA, Guillaume Gueffa.

Au cours de la conférence, il s’agissait pour les participants de se familiariser avec les notions et principes de la justice transitionnelle, de faire la revue des différentes expériences nationales ayant adopté une approché intégrée de ce concept, en combinant les différents mécanismes, et d’échanger sur les leçons apprises et les bonnes pratiques dans le domaine, entre autres.

Selon le Chef de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, conformément aux standards internationaux, la justice transitionnelle doit inclure, de manière coordonnée et holistique, les quatre piliers que sont la redevabilité, la recherche de la vérité, les réparations et les garanties de non-répétition. «En l’absence d’une telle stratégie, compréhensive et intégrée, il y a un fort risque que les initiatives de justice transitionnelles soient inadaptées aux besoins et aux attentes des victimes», a-t-il déclaré.
Dans son intervention d’ouverture, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a indiqué que le Gouvernement avait retenu la justice transitionnelle comme l’un des éléments de sa politique active de réconciliation nationale et inscrit sa mise en œuvre à son Programme d’Actions  Gouvernemental (PAG 2013 – 2018). Selon lui, cet engagement vient d’être réaffirmé dans la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre du 27 mai 2015, en ces termes: «le Gouvernement entend mettre en place une justice transitionnelle qui vise à concilier le besoin de justice avec l’exigence d’une paix durable, en vue de parvenir à une véritable réconciliation nationale».

Youssouf Diallo02

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