Conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali : Des recommandations pertinentes pour l’adoption de la politique nationale de réparation

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C’est sur des recommandations fortes que les travaux de la Conférence internationale sur la justice transitionnelle au Mali qui a duré de 16 au 17 mars à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye de Bamako, organisé par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) avait pour thème « La réparation, une voie vers la réconciliation et la stabilisation vers une paix durable.

Durant deux jours, les 50 participants à la  conférence internationale  sur la justice transitionnelle au Mali ont pu participer avec assiduité aux travaux qui a permis de sortir avec des recommandations pertinentes en faveur de la politique nationale de la réparation des victimes.

Très satisfait des travaux de la conférence, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Mali, dira que c’est avec joie  qu’il a pris  part à la conférence internationale sur la justice transitionnelle pendant les deux jours  qui porte sur le thème spécifique des réparations. « Les mesures de réparation sont les seules mesures centrées uniquement sur la victime, ses droits et son bien-être. La réparation doit contribuer à la reconstruction et à la réconciliation nationale en aidant les victimes et leurs communautés à devenir des citoyens capables de reconstruire leur vie et ainsi de contribuer au développement du pays. L’effet transformateur des réparations est en fait un instrument important pour contribuer à la non-répétition des violations graves de droits de l’homme. Cela signifie également que l’Etat comprend l’importance de la réparation, de continuer à se battre pour la garantie de non-répétition qui est fondamentale dans un processus de transition et favorise la paix et la réconciliation durable. L’exemple du Mali peut également être utilisé ailleurs ou ces processus sont engagés. La Coopération Allemande s’est impliquée intensivement à travers le Projet d’Appui à la Stabilisation et à la Paix de la GIZ, financé par le Ministère des Affaires Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne, dans ce processus ».

Ajoutera-t-elle la directrice du Projet d’Appui à la Stabilisation et à la Paix de la GIZ, Mme Anne Katrin Neimeirque ces deux jours ont été  un cadre d’échange sur les réparations.  Et la CVJR a pu échanger avec d’autres acteurs de la Tunisie, Ghana, Togo qui étaient déjà dans cette situation et ont appris beaucoup de choses avec eux.

Quant au président de la CVJR M Ousmane SIDIBE a tenu  à remercier les différents partenaires  pour la réussite de la Conférence surtout  la GIZ qui a joué un rôle moteur dans la préparation de la politique de réparation et dans l’organisation de cette conférence et qu’il tenait à saluer sa directrice Mme Anne Katrin Neimeir et tous ses collaborateurs.

En conclusion, les participants ont fait 16 recommandationstel : Donner à la politique de réparation une légitimité sociale ; Impliquer les victimes dans le processus des programmes de réparation ; Financer la politique de réparation à travers un fond durable ; Poursuivre la consultation des programmes de réparation avec les différents acteurs concernés ; Inclusiviter et participation des victimes au processus de programmes de réparation ; Mener le plaidoyer auprès des autorités pour la mise en œuvre de la politique de réparation ; Poursuivre la lutte contre l’impunité ;  Créer un système de mobilisation des ressources au niveau de la CVJR ; Créer une ligne budgétaire pour le programme de réparation au niveau de l’État ;Faire la différence entre les infractions et les crimes de guerre, ainsi que les crimes contre l’humanité ;  Faire participer les victimes à tout le processus des mécanismes de justice transitionnelle, notamment à la formation de la commission de vérité et de justice, de recevoir les réparations ; Impliquer les couches vulnérables notamment les femmes et les filles dans la  politique de réparation ;Accorder une attention particulière aux victimes qui sont dans les besoins urgent ; Mettre un système en place qui peut servir de plateforme de collaboration efficace entre les victimes et la société civile ;Impliquer  les organisations de la société civile et les victimes dans la politique de réparation et enfin ne pas donner de faux espoirs aux victimes mais une politique réaliste et réalisable qui prend en compte leurs besoins.

Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net

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