Après la 19e session du conseil des ministres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale, le Mali à l’instar des 14 autres états membres de la CIPRES prendra part, la semaine prochaine, aux travaux de la session extraordinaire qui se tient chaque année à Genève. Au cours de cette session, les Directeurs Généraux des différentes structures en charge des questions de prévoyance sociale de ses états, se réunissent afin de fixer les règles de gestion de ses structures. Pour cette session extraordinaire, en ce qui concerne le Mali, il se fera représenté par le ministre en charge des affaires sociales et de l’action humanitaire, avec à ses côtés les DG de la CANAM, de la CMSS et de l’INPS.
La CIPRES est une structure composée de 15 Etats africains. Mise en place le 21 septembre 1993 à Abidjan conjointement par les ministères des Finances et ceux en charge de la Prévoyance Sociale, la Cipres a pour objectif de fixer les règles de gestion commune des organismes de prévoyance sociale, d’instituer un contrôle de gestion en vue de rationaliser leur fonctionnement. Dans le domaine de la sécurité sociale, le Mali depuis les premières années de l’indépendance a instauré des reformes dans le sens de la protection des travailleurs dans le pays. De la prise en charge en service de soins à travers les CMI à la retraite et aujourd’hui mieux avec l’assurance maladie obligatoire. Cette reforme qui de nos jours à amoindri de manière significative les frais de soins des travailleurs maliens à travers un système de cotisation, de 3,06% du travailleur et d’un peu plus de 4% pour l’employeur ou l’état. Ce système permet au travailleur à ses descendants et ascendants de bénéficier des soins avec une prise en charge de 60% si c’est en ambulatoire et de 80% si c’est l’hospitalisation. En terme clair, pour une facture de 100 000F, celui qui est assuré par l’AMO, s’il n’est pas alité paie 20 000F, et moins encore s’il est hospitalisé. La structure qui est en charge de gérer cette grande reforme, est la caisse nationale d’assurance maladie, CANAM, dirigée par Luc Togo depuis 2013. Au conseil des ministres dernier tenu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le Mali pour la mise en œuvre de l’AMO, a été cité comme pays de référence. Cette avancée notoire a été saluée par les autres pays dont beaucoup ont décidé de s’inspirer de l’expérience malienne, afin de mettre en place leur système de sécurité sociale. La CIPRES permet d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes dans ses pays membres et permet surtout de les mettre à jour. De cette conférence, émanent des décisions sur le fonctionnement des réformes de sécurités sociales dans les pays membres et permet une certaines rationalisation. Le Mali en ce qui lui concerne, malgré les fortes avancées saluées dans la mise en œuvre de l’AMO, compte d’ici quelques années aller vers la couverture maladie universelle, pour permettre à d’autres couches d’être pris en charge pour les soins de santé. Déjà les états membres de la CIPRES, font du Mali une référence, et la participation de nos valeureux cadres présagent d’une très grande amélioration prochaine du système malien.
H.N’gatté