Le 15 mai 2013 aura lieu à Bruxelles en Belgique, la conférence des amis du Mali sur la crise que vit notre pays depuis plus d’un an. En prélude à cette conférence, la société civile malienne est à pied d’œuvre en vue d’une meilleure participation. C’est ce qui explique l’atelier national de la contribution de la société civile au plan de relance durable au Mali, tenu le samedi 27 avril 2013 au Centre international de conférence de Bamako (CICB).
L’atelier a été organisé par le Forum des organisations de la société civile. A l’ouverture des travaux, le président du Forum, Mamoutou Diabaté, a expliqué que c’est une faiblesse démocratique et de l’autorité de l’Etat qui nous a entrainés dans cette crise, bien antérieure au coup d’Etat du 22 mars 2012. Il est pour une négociation avec les groupes qui acceptent d’être désarmés et reconnaissent le Mali, mais se dit opposé à l’impunité. Aussi s’interroge-t-il sur l’absence de l’armée malienne à Kidal.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Me Demba Traoré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, s’est félicité de l’initiative du Forum des organisations de la société civile. Pour lui, la responsabilité de l’Etat malien dans la résolution de cette crise est primordiale, mais il ne peut répondre à ces défis sans un engagement fort de la société civile.
“Aux représentants de la société civile, je voudrais dire que vous avez un rôle à jouer au sein de l’espace public : vous contribuez au développement équitable et durable, vous constituez un acteur important dans la promotion de la paix et la résolution des conflits. Vous êtes l’expression de la demande croissante de la population à une gouvernance transparente et responsable”, a dit le ministre.
Pour le chargé d’affaire de la Commission de l’Union européenne, Bertrand Soret, la conférence de Bruxelles permettra à la société civile de faire part, à l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux engagés au Mali, de sa vision sur une sortie de crise définitive et l’amorce d’un développement socio-économique inclusif pour le Mali. “Ne manquez pas opportunité”, a conseillé le diplomate.
Plus de 100 délégations sont attendues à cette conférence et on estime qu’elle permettra de mobiliser toutes les énergies pour une sortie définitive de notre pays de cette crise.
Le nouvel ambassadeur de la France au Mali a souligné que le Mali est une référence citoyenne en Afrique et que la société civile est une force. Sa vigilance doit être mobilisée pour permettre d’éviter de telles crises.
A. D.
