Dans le cadre des préparatifs de la conférence d’entente nationale, prévue en ce mois, la commission préparatoire a tenu du 14 au 15 mars 2017, au gouvernorat du district de Bamako, la conférence régionale de Bamako. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le directeur de cabinet du gouverneur du district, Abdourhamane Tangara.
Après l’étape des autres régions du pays, excepté Kidal, c’était le tour du District de Bamako de faire des propositions à l’issue de ses consultations pour la bonne tenue de la conférence d’entente nationale, prévue en ce mois. En expliquant les enjeux de cette rencontre, le directeur de cabinet du gouverneur du District de Bamako, Abdourhamane Tangara, a rappelé que notre pays a été durement éprouvé à la suite des événements de 2012 qui ont mis à mal son unité nationale.
Après cette période difficile pour le Mali, Abdourhamane Tangara estime qu’il est bon d’explorer les voies et moyens pour établir la paix et reconstruire l’unité nationale. C’est dans ce contexte, dit-il, qu’un accord pour la paix et la réconciliation nationale a été signé le 15 mai 2015 à Bamako, après des négociations à Alger, sous l’égide de la communauté internationale.
«Cet accord, qui constitue le socle de la reconstruction de la paix dans notre pays, renferme une disposition consacrée à l’organisation de la conférence d’entente nationale dont l’objectif est d’instaurer un débat approfondi et inclusif entre toutes les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit. Cette conférence permettra ainsi de traiter, entre autres, de la problématique de l’Azawad, problématique désormais dénuée de toute connotation de projet politique à caractère séparatiste ou ethnique», a expliqué le directeur de cabinet du gouverneur du district de Bamako. Avant d’ajouter que le résultat final attendu est la production d’une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation.
Il faut rappeler que l’article 5 de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale prévoit la conférence d’entente nationale pour permettre de construire l’unité nationale. C’est pourquoi, la commission préparatoire, dirigée par le médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, multiplie les initiatives et les prises de contact afin d’intégrer toutes les sensibilités nationales et à tous les niveaux. Il s’agit de faire en sorte que chaque partie prenante fasse part de ses recommandations qui seront issues de la conférence d’entente nationale.
Mme Berthé Mariétou Macalou, membre de la commission préparatoire, a indiqué que les propositions et critiques issues de cette rencontre seront compilées dans un document qui sera remis au président de la commission préparatoire.
Diango COULIBALY