Ce samedi 04 juillet 2018, à la Maison de la presse de Bamako, s’est tenue, sous le coparrainage de Mamadou Sinsy Coulibaly, président du Conseil national du patronat du Mali et de Mamadou Traoré, Inspecteur des douanes du Mali, une conférence citoyenne de la plateforme d’associations Mali Gne Ta sur le thème, « Election présidentielle 2018 : enjeux et perspectives pour la paix et la stabilité au Mali ». Ladite conférence était animée par Monsieur Naffet Keita, Professeur d’université, chercheur et spécialiste en anthropologie contemporaine.
D’entrée de jeu, le président de la plateforme « Mali Gne Ta », Boubacar Modibo Diarra, dira que l’objectif de la jeunesse par cette conférence est de contribuer à la consolidation du principe démocratique par l’organisation d’une élection apaisée, transparente et crédible, dont le résultat sera accepté par tout le monde.
Quant au conférencier, il dira que trois volets sont nécessaires pour réussir une bonne élection démocratique. D’abord amputer l’existence de crise à la paix, écarter le jeu partisan à la question d’intérêt national et rechercher une forme de démocratie compatible avec notre société.
En analyse de fond, avance-t-il, l’absence de troubles ne veut pas dire forcément la paix ; l’existence de troubles ou de problèmes n’est pas synonyme de la guerre ou l’absence de la paix car les problèmes et tensions sont parallèles à la vie en société et ne doivent pas impacter sur la marche d’une société. Selon lui, notre société est aujourd’hui divisée par une diversité de régimes conduisant chacun à se défendre ou critiquer l’autre pour s’affranchir. Chose qui nécessite des débats contradictoires, avec au centre des questions l’intérêt supérieur de nation. Pour lui, il doit exister des idées de recyclage en faveur d’une forme de démocratie compatible avec notre vie pour éviter des contraintes d’adaptation de la population.
Le Professeur conseillera de bannir certains propos ou comportements comme la question de jeunes ou de vieux dans la recherche d’un éventuel changement.
En se prononçant sur l’élection du 29 juillet, il dira que la jeunesse qui était fortement mobilisée durant les meetings de campagne était absente à hauteur de souhait le jour du scrutin. « De ce fait, n’est-il pas nécessaire d’instaurer le mérite de la citoyenneté pour sanctionner cette jeunesse inconsciente qui met en cause toute statistique ? », se pose-t-il la question.
Le conférencier dira également que l’élection présidentielle est trop sérieuse pour permettre aux candidats d’accéder au trône par l’achat de conscience.
Selon le Professeur, des débats politiques qui impliquent tout le monde autour des grands sujets de la vie de nation, en dehors des périodes électorales, est une pratique qui, selon lui, doit être pérenne pour l’équilibre et l’implication de tous dans l’éradication des maux dont souffre la société.
Pour sa part, le représentant du chef du gouvernement, Djadja Traoré, affirme que l’initiative d’un tel débat est un apport considérable dans la politique de restauration de la paix et la stabilité de l’Etat en cette période critique de la vie de notre nation.
Issa DJIGUIBA