L’Association Malienne pour l’Intégration Socio-économique des Personnes Handicapées(AMISEPH) que dirige M. Boubacar Diallo, juriste de son état, se positionne déjà dans la perspective de l’élection présidentielle de juillet 2013. L’information a été donnée le samedi 1er juin à la faveur d’une conférence- débat animée par le Président de l’Association (cité ci-dessus). Pour un vote utile, les personnes handicapées ont jeté leur dévolu sur la personne de I.B.K, porte étendard du Rassemblement Pour le Mali(R.P.M).C’était en présence de plusieurs personnalités du paysage politique et diplomatique.
Le thème de la conférence à la Maison des jeunes de Bamako, en ce premier jour du mois de juin, était très politique et engage tous les enfants du Mali à l’heure où le pays bascule dans le chaos. Il s’agissait pour les acteurs de l’Association des personnes souffrant d’un handicap quelconque de se mobiliser plus que jamais autour d’un idéal commun, de participer à la gestion de la respublica, la chose publique. Longtemps victimes d’exclusion les personnes handicapées entendent sonner désormais le glas de l’exclusion et d’agir en participant massivement au vote pour le prochain locataire du palais de Koulouba.
Pour ces handicapés qui ont pris d’assaut la maison des jeunes, le temps n’est plus ni à la marginalisation ni à l’exclusion Président de la République du Mali. « Il faut aller voter, il faut aller retirer les cartes d’électeurs dès le moment venu », crient des militants surexcités. Que faut-il entendre par le principe d’un vote utile qui préoccupe l’Association Malienne pour l’Insertion socio-économique des Personnes Handicapées connu sous l’acronyme AMISEPH ?
Le principal conférencier, M. Boubacar Diallo juriste de son état et enjoué de la quarantaine fait un constat : « Les candidats à la prochaine élection présidentielle commencent à se faire connaitre. Parmi eux, il ya certains qui ont de sérieuses ambitions pour le Mali. »A la loupe du juriste, I.B.K serait l’homme providentiel qui mériterait leurs suffrages. L’homme est reconnu par cette association comme le véritable précurseur de l’intégration socio-économique des personnes handicapées au Mali.
Pour le Président de l’AMISEPH, la première fois que la Convention N° 159 du B.I.T fut appliquée ad litteram au Mali, c’était en 1996 sous la Primature de l’Honorable I.B.K. « C’est ainsi qu’il a appliqué les Conventions ratifiées et cachées dans les tiroirs de nos ministères », a-t-il pompeusement martelé
L’application de la Convention continue de nos jours avec son petit bonhomme de chemin. « Le nombre de personnes handicapées qui ont bénéficié des retombées de l’application de ladite Convention se chiffre aujourd’hui à 360 handicapés qui sont directement intégrés dans la Fonction Publique. M. Boubacar Diallo, ajoutera par la suite qu’ils sont nombreux ceux qui occupent des postes de responsabilités.
Qu’est qui empêche les personnes handicapées d’aller exprimer leurs suffrages ? « A travers plusieurs sondages menés auprès de quelques associations, les causes sont diverses, a expliqué l’orateur principal. Parmi elles, on pourrait citer entre autres : l’analphbétisme, la stigmatisation, le manque de formation des personnes handicapées et l’absence d’implication des membres par les leaders associatifs.
Il faut tout faire pour que les personnes handicapées puissent aller voter. « Le droit de vote étant fondamental reconnu par la Constitution en son article 4 », a dit le Président. Au Mali les personnes handicapées représentent 15 ,5% de la population. En 2009, sur 14.528.662 Maliens recensés, environ 2.247.500 sont des personnes handicapées.
Donc, pour l’Amiseph, le vote utile revient d’accorder leurs suffrages à I.B.K. Certes, il ne faut pas se voiler la face. Le leader des tisserands est présenté souvent comme le sauveur du régime Konaré, mais aussi comme le P.M le plus dispendieux que le Mali n’ait jamais eu.
Moussa Wélé DIALLO
