La Commission Nationale des Chérifs du Mali (CNCM) a tenu ce lundi 23 avril une conférence de presse à la maison de la presse de Bamako sous la présidence de M. Moulaye Oumar Haïdara fils du chérif de Nioro (conférencier), en présence de M. Ousmane Chérif Haïdara le guide spirituel de l’association musulmane Ançar dine du Mali, M. Mohamed Mouffa Haïdara président du CNCM et plusieurs autres personnalités. Lors de cette rencontre avec la presse, il était question pour la commission de se prononcer sur le problème actuel de notre pays.
Pour le conférencier, le problème du nord de notre pays ne peut être résolu sans qu’il n’y ait d’abord une entente absolue à Bamako c’est-à-dire entre les partis politiques et les putschistes. Pour lui, cette méthode d’instauration de la charia par la violence est contraire aux préceptes de l’islam. «Lorsque le Prophète Mohamed (PSL) a voulu créer un Etat islamique à savoir la ville de Médine qui est le premier Etat islamique, pour avoir l’adhésion des populations de Médine, il a commencé par les sensibiliser en leur envoyant des émissaires jusqu’à obtenir leur adhésion.», a laissé entendre le fils du chérif de Nioro. Il a invité tous les éléments armés des autres pays à retourner dans leurs pays respectifs et aux Maliens de déposer les armes et de dialoguer avec leurs frères afin que le nord se libère. Il a également souligné qu’aucun membre de sa famille ni son papa n’ont aucun lien avec l’ançar dine de Iyad qui est aujourd’hui présent dans le nord.
Quant à Ousmane Cherif Haïdara, il souligne que la charia est seulement applicable dans une République islamique et elle est appliquée aux musulmans. « Le Mali est une République laïque. Les musulmans, les chrétiens et les non-croyants vivent en harmonie chez nous : telle est la volonté de Dieu. L’islam a toujours prôné le dialogue et non la guerre pour installer la charia», a-t-il expliqué. De l’avis du guide spirituel de l’association musulmane Ançar dine, les responsables de la situation au Nord Mali sont d’abord eux les chefs religieux, ensuite l’État. Selon lui, l’Etat et les chefs religieux ont failli car ils auraient dû freiner cette poussée islamiste depuis les signes précoces qui l’annonçaient.
Moussa SOW
Stagiaire
