Conférence de Bamako : l’organisation Nouvelle Chance œuvre pour « la paix et le vivre ensemble »

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Le Mali confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012 est frappé de plein fouet par les attaques terroristes et les conflits intercommunautaires  mettant en cause le vivre ensemble. Pour trouver des  réponses  à ces problèmes qui sévissent dans notre pays, l’association Nouvelle chance a initié, la semaine dernière, une rencontre dénommée ‘’ conférence  de Bamako sur la paix et le vivre ensemble au Mali’’. 

Ce thème était débattu par l’universitaire et  homme de culture, Dr Fodé Moussa Sidibé, l’ancienne ministre et présidente de l’ADEMA association, Mme Sy Kadidiatou Sow, et le secrétaire politique de la coordination des mouvements de l’Azawad, Attaher Ag Mohamed. C’était à l’Acropole de l’université de Bamako, où de nombreux étudiants, des enseignants et des particuliers a  fait le déplacement pour écouter les panelistes.

Tour à tour, les intervenants  ont donné leur avis sur la paix et le vivre ensemble qui semblent menacer depuis le déclenchement de la crise de 2012.

Mme Sy Kadidiatou Sow,  a mis l’accent sur la cohabitation dans la  famille où   elle a préconisé  qu’on reconnait l’apport de chaque maillon de la chaine familiale  pour maintenir la paix et consolider le vivre ensemble.  «  La paix et le vivre ensemble tirent ses racines dans la famille », a –t-indiqué.  Pour celle  qui se bat quotidiennement pour la bonne gouvernance, le Mali ne tire pas les conséquences des crises précédentes pour prévenir les éventuels conflits.   Ainsi, elle  propose aux autorités maliennes de  s’interroger sur la capacité du pays à  prévenir les conflits au lieu   d’intervenir  de façon permanente en sapeur-pompier lorsque des nouvelles crises déclenchent.  « La  mauvaise gouvernance, le manque de transparence des élections sont entre autres des facteurs qui peuvent mettre en cause le vivre en place », a déclaré la conférencière, qui exhorte, par ailleurs,  la société a évité les préjugés sur l’autre communauté. « En cherchant à connaître la culture et la langue de l’autre, on pourra éviter certaines incompréhensions », a-t-elle soutenu.

Quant à Attaher Ag Mohamed, il dira que notre différence culturelle doit être un facteur qui renforce le vivre-ensemble.  Il a largement intervenu sur certains motifs qui ont insisté les groupes armés du nord du Mali à prendre les armés pour exiger un mieux-être.  «  La CMA est engagér dans un processus de paix pour avoir une gouvernance qui permet la sauvegarde de l’unité du Mali », a annoncé le secrétaire politique de la CMA.

Enfin, le Dr Fodé Moussa Sibibé a indiqué que le vivre ensemble est inévitable  dans un pays en donnant certains facteurs  favorables à ce concept.  Parmi lesquels, il a cité les langues, le multilinguisme, le mariage, le cousinage à plaisanterie, les manifestations culturelles et les pactes de sang ainsi que les alliances.  Pour ce professeur de lettres modernes à l’université de Bamako, le vivre ensemble est la manifestation éclatante de la paix. Pour y accéder, il a exhorté les participants à la conférence de Bamako à cultiver les éléments qui concourt au vivre ensemble.

En organisant cette conférence dans l’espace universitaire, l’organisation Nouvelle chance, Help Needy Kids Challenge et freemind ont voulu contribuer en leur manière à la restauration de la solidarité au sein du peuple , de renforcer  dans les cœurs la tolérance et d’encourager au respect de nos différences sérieusement menacées aujourd’hui.  Les initiateurs veulent une meilleure connaissance du conflit qui sévit au Mali par les étudiants, et qu’ils servent un creuset  pour la consolidation de la paix et le vivre ensemble, car ne sont-ils pas les dirigeants demain.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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