Conférence annuelle de l’administration pénitentiaire : Covid-19 dans les prisons débattu

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« L’administration pénitentiaire face à la pandémie de coronavirus »,  est le thème de la 4ème édition de la conférence annuelle de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée 2020. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue hier à Sikasso.

Cette rencontre se tient chaque année, et elle est en sa 4ème édition 2020 qui se déroule à Sikasso du 23 au 25 novembre. Le thème choisi est « l’administration pénitentiaire face à la pandémie de coronavirus » et  s’inscrit dans le contexte des ravages que Covid-19 engendre dans le pays aussi bien que dans le reste du monde. La pandémie a porté un sérieux coup dans la mise en œuvre des activités au sein des centres de détentions.

Selon le Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (Dnapes), Ibrahima Tounkara, dans son discours d’ouverture confie : «Nos habitudes ont été fortement perturbées, nous avons connu des moments de stress car notre objectif visé était zéro cas de Covid 19 dans nos centres de détention. Dès la première réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par le chef de l’Etat, l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée a pris avec le plus grand sérieux face à cette pandémie».

Une rencontre hebdomadaire impliquant, directeurs régionaux, régisseurs, médecins, infirmiers, travailleurs sociaux autour du Directeur national a été instaurée dans de plus bref délai pour pouvoir contrer la pandémie dans le milieu carcéral avec des gestes barrières, des mesures de distanciation sociale. Une vaste opération de transfert de 400 détenus environ pour respecter la distanciation a été organisée par la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée dans leur lutte contre le coronavirus. Tout ceci a été possible grâce au projet « Prison Nelson Mandela » en collaboration avec le Pnud et d’autres partenaires techniques et financiers qui visent à améliorer les capacités et performances du système pénitentiaire, améliorer les conditions de détention, préparer les détenus à la réinsertion sociale…

Le Chef du cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Bakary Soliba Coulibaly, a salué les efforts dont les agents pénitenciers font preuve dans les centres de détention : Le choix de ce thème est judicieux et atteste du sens élevé de responsabilité dont fait preuve la Dnapes.

Cela est d’autant plus vrai que la gestion de cette pandémie en milieu carcéral relève d’une extrême sensibilité et nécessite la mise en place d’un dispositif rigoureux, non seulement pour l’observation stricte des mesures barrières, protectrices pour les personnes détenues et les agents chargés de leur surveillance, mais aussi pour la prise en charge spécifique des malades qui peuvent y être enregistrer

« Si, au nom de la loi, des personnes sont privées de leur liberté par l’Etat et gardées dans des centres créés à cet effet, il est un devoir pour l’Etat d’assurer leur protection dans des situations comme celle liée à la pandémie de la Covid-19 ». Ajoute le chef de cabinet avant de déclarer ouverts les travaux de la 4e conférence annuelle de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée.

Cette rencontre entre les acteurs du système pénitentiaire malien, est d’offrir un cadre de concertation et de partage de bonnes pratiques en vue d’améliorer et d’adapter celles-ci aux exigences des droits de l’homme et aux principes fondamentaux de l’humanisation de nos centres de détention et aux standards internationaux.

Après les allocutions des différents partenaires comme Pnud, Minusma…, la Dnapes a fait son bilan annuel suivi d’une projection de film sur la réinsertion des détenues dans la vie active.

Oumou Fofana

Envoyé Spéciale

 

 

 

 

 

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