La rencontre qui s’est tenue dans notre capitale permettra de dégager le canevas qui définira la participation, africaine à la Conférence mondiale des humanités prévue en août prochain en Belgique
Bamako a abrité du 28 juin au 1er juillet, la Conférence africaine des humanités. Ouverte jeudi par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, à l’Hôtel Salam de Bamako, elle a regroupé une sommité de d’intellectuels des sciences sociales, autour du thème : « Langues, Cultures, Histoires et Territoires ». Elle devrait contribuer à la conférence mondiale prévue en Belgique par des communications de haut niveau, favoriser l’émergence d’une vision africaine du devenir des sciences humaines et de souligner l’importance des Humanités face aux défis actuels.
Pour le coordonnateur général de cette conférence, l’ancien ministre Adama Samassékou, l’engagement moral et financier du chef de l’Etat a permis de mieux organiser la rencontre. Cette contribution de taille a permis d’honorer le Mali dira-t-il. Quant aux participants, l’ex-ministre de l’Education de base dira que ce sont des éminents professeurs des sciences humaines venus d’Afrique et de la Diaspora. Il s’agit par ce rendez-vous de Bamako, de construire la spécificité africaine en vue de rehausser sa participation à la conférence mondiale a expliqué le coordonnateur général. C’est pourquoi, M. Adama Samassékou a nourri le vœu de voir la communauté scientifique africaine, produire le message qui prendra en compte les aspirations du continent.
Le représentant de la sous-directrice de l’Unesco pour les sciences sociales, M. John Crowley a estimé que le processus a permis d’identifier les rôles des humanités dans le monde. Par rapport aux sciences sociales, John Crowley dira que son organisation a un programme de transformation dans ce sens. Celle-ci permet de promouvoir les connaissances dans les sciences sociales et humaines, afin de soutenir les politiques en faveur d’un développement inclusif et durable. Dans ce programme, l’Unesco s’est fixée un certain nombre d’activités qui visent à renforcer la connexion entre les recherches et les politiques sur les cinq thèmes. Il s’agit de : « l’inclusion sociale » ; « les transformations environnementales »; « les migrations », « la paix et la gouvernance » et « les transformations numériques ».
Quant au co-président du comité scientifique de la Conférence mondiale des humanités, M. Jean Winand, il a remercié le Mali pour avoir abrité celle de l’Afrique. Après avoir brièvement exposé les 6 thèmes majeurs qui seront débattus en Belgique, il a invité les chercheurs africains à mieux se préparer pour être à ce rendez-vous mondial. Selon lui, cette conférence s’annonce très opportune pour le continent africain. Puisqu’elle permettra de réunir les scientifiques et les décideurs politiques autour de la même problématique. M. Jean Winand a également rappelé que le coup d’envoi de cette conférence mondiale des humanités a été donné à Pékin en 2015.
Accompagné de plusieurs ministres de son gouvernement, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a loué la qualité des participants, tout en réitérant la disponibilité du Mali à les accueillir. Pour lui, le choix de notre pays n’est pas fortuit, parce qu’il abrite les sièges de l’Association africaine des historiens et l’Académie africaine des langues. L’Afrique a un rôle capital à jouer dans la construction des humanités a dit le chef du gouvernement. « Votre responsabilité est engagée, car la tâche est immense » a dit le Premier ministre aux chercheurs.
Diakalia M DEMBELE